Un Carré kaléïdoscopique

Un Carré kaléïdoscopique

Quoi de mieux que les Nuits Singulières, de celles dont Le Carré Saint-Maxime a le secret, pour célébrer les 15 ans de l’établissement varois. Un anniversaire haut en couleur pour une double soirée d’ouverture de saison, forcément adulescente et kaléidoscopique, avec la participation de Mourad Merzouki et des danseurs de sa Cie Käfig.

1996. Mourad Merzouki, formé à l’école de cirque et figure du mouvement hip hop depuis le début des années 90, quitte la Cie Accrorap qu’il a formée avec Kader Attou, pour fonder la Cie Käfig, du nom de sa création inaugurale. Suivront Récital (1998), œuvre majeure du répertoire chorégraphique et de l’histoire du hip-hop, Boxe Boxe (2010), qui imbrique danse, boxe et musique classique en jouant sur les contrastes et les similitudes entre les disciplines, Pixel (2014), pièce à la croisée des arts, où corps et images fusionnent pour créer un monde de poésie et de rêve, Folia (2018), folle expérience hip hop et baroque, ou encore Zéphyr (2021), qui fait voile vers une nouvelle aventure chorégraphique en direction du Vendée Globe… Au total, 32 pièces présentées devant plus de 2 millions de spectateurs lors de plus de 4000 représentations, dans 65 pays ! 

2008. Inauguration du Carré Sainte-Maxime, qui accueillera en 15 ans de nombreuses créations du chorégraphe lyonnais. 2022. Le festival Kalypso, que Mourad Merzouki a créé pour donner un espace d’expression de visibilité aux compagnies de danse hip hop, célèbre ses 10 ans. Un moment qui coïncide avec son départ du CCN de Créteil et du Val-de-Marne, un moment parfait pour offrir, plus qu’un simple best of, une véritable réécriture chorégraphique des créations majeures de son répertoire envisagée comme une pièce en forme de voyage dans le temps. Son nom : Kaléidoscope, comme ce petit instrument optique réfléchissant à l’infini et en couleurs la lumière extérieure. Titre idoine pour un spectacle évoquant dans une suite d’impressions et de sensations vives et variées, le parcours artistique de Mourad Merzouki et l’histoire de sa Cie Käfig, qui en près de 30 ans aura permis au mouvement hip hop d’explorer de nouvelles contrées chorégraphiques.

2023. C’est dans une ambiance nocturne de garden-party, avec un bar géant – délivrant cocktails et collations qui vont bien – que sera recréée exclusivement pour Le Carré, à l’occasion des 15 ans du théâtre et en présence du chorégraphe, cette création XXL rassemblant sur scène 25 danseurs et la chanteuse lyrique Heather Newhouse. De quoi bien lancer une saison qui s’annonce forcément… kaléidoscopique.

 » OUVERT AU MONDE…
…et sur le monde« . C’est le slogan de la saison du Carré Sainte-Maxime, qui programme une quarantaine de spectacles entre septembre 2023 et mai 2024. On y retrouvera Thibault de Montalembert dans Un président ne devrait pas dire ça, adaptation du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, conçu à partir de 61 entrevues avec François Hollande, Gaspard Proust dans Demain la revanche, mis en scène par Ladislas Chollat, les circassiens québécois de la Cie Les 7 doigts de la main dans Duel Reality (voir article p.13), des artistes de la scène musicale française, Axel Bauer et Chimène Badi, mais aussi des chorégraphes internationaux comme Tero Saarinen (Third Practice), Blanca Li (Casse-Noisette), ou Romain Rachline Borgeaud, pour sa première création originale, Stories, placée sous le signe de la comédie musicale, celle qui fit les beaux jours du cinéma hollywoodien… Et vous savez quoi ? Ces quelques noms ne sont qu’un petit aperçu du programme jusqu’à la fin 2023 ; imaginez un peu ce qui vous attend pour 2024… Pour cela, rendez-vous sur le site web du Carré Sainte-Maxime, et chaque mois dans La Strada, bien sûr.

29 & 30 sep 20h30, Carré Sainte-Maxime. Rens: carre-sainte-maxime.fr 

photo: Kaleïdoscope © Benoite Fanton

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