
30 Jan Un vent de fraîcheur souffle sur Toulon
Double actualité pour l’Opéra de Toulon qui vient d’engager un nouveau directeur musical et propose, en février, un concert intitulé Contemplations. Au programme, notamment : deux pièces de la jeune compositrice Camille Pépin.
Il s’appelle Victorien Vanoosten, il a 39 ans, et a été nommé début janvier à la direction musicale de l’Opéra de Toulon. Un poste nouvellement créé par Jérôme Brunetière, directeur de la maison varoise, pour permettre « d’accompagner le développement de l’Orchestre et ses ambitions« . Originaire de Lille, ce jeune chef s’est fait remarquer en 2018 par Daniel Barenboim qui l’invita dans la foulée à diriger à Berlin Les Pêcheurs de Perles, dans une mise en scène de Wim Wenders, et à devenir son assistant-principal. Également pianiste concertiste, il a enregistré un disque autour de transcriptions personnelles d’orchestre pour piano, dont Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy et L’Oiseau de feu de Stravinsky, et joue régulièrement avec l’orchestre… en dirigeant de son piano ! Une nouvelle aventure commence donc pour ce chef élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres en novembre dernier, qui aura également piloté l’orchestre DÉMOS (Dispositif d’Éducation Musicale et Orchestrale à vocation Sociale) de Marseille, et occupait jusque-là, le poste de directeur musical l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel.
Pour sa première dans le Var, il vient de diriger Thaïs, drame lyrique de Massenet, mais ne sera pas à la baguette pour le concert de février au Palais Neptune. Son compère français Quentin Hindley conduira l’Orchestre de l’Opéra de Toulon sur la Grande Symphonie de Schubert, œuvre qui représenterait l’accomplissement absolu de l’art symphonique du compositeur autrichien, et sur deux compositions de la Française Camille Pépin. Âgée de 33 ans, sa musique d’une fraicheur et d’un optimisme rares dans les œuvres contemporaines, se situe au carrefour de l’impressionnisme français et du courant répétitif américain. À Toulon, seront jouées Vajrayan et The Sound of Trees. Cette dernière composition, qui lui a valu une Victoire de la musique classique en 2020, puise ses racines dans un texte éponyme de l’américain Robert Frost, poète de l’intimité et de la solitude, chantre inépuisable de la nature.
8 fév, Palais Neptune, Toulon. Rens : operadetoulon.fr
photo : Camille Pépin © Capucine De Chocqueuse