23 Jan Debbie Harry – Face It, l’autobiographie
Voilà une histoire que j’avais envie de lire : la vie de Debbie Harry racontée par elle-même. Personnage iconique par excellence, elle n’est pas qu’une égérie passive, mais bien une actrice du foisonnement culturel new-yorkais de la seconde moitié des années 70. La musique bien sûr ; punk éternellement ! Le CBGB, les Ramones, les tournées avec Bowie et Iggy… L’aventure Blondie avec son complice Chris Stein, son ami, son amant, à qui elle voue un attachement respectueux tout au long du livre. Le hip-hop aussi. Amie de Grandmaster Flash, Quinones, Fab Five Freddy, elle participe au film Wild Style et, avec Rapture, signe l’un des premiers raps joués par des musiciens de rock. Sa participation au cinéma reste inoubliable dans Videodrome de Cronenberg et Hairspray de Waters. Dans le monde de l’art, Debbie Harry occupait aussi une place privilégiée. Intime d’Andy Warhol, avec qui elle a même fait de la télé, elle a côtoyé aussi Basquiat qui lui donnera une toile pour rembourser une dette de quelques centaines de dollars. Aujourd’hui, elle se rend compte que c’était un bon deal. L’écriture est à son image : franche, lucide, parfois crue, pleine de passion. Jamais nostalgique, car Debbie Harry continue d’avancer. Elle regarde juste dans son rétroviseur pour nous raconter quelques souvenirs. Comme la musique et l’art ne pouvaient pas complètement se dissocier, cette autobiographie fourmille de clichés magnifiques et rares : des photos de Chris Stein notamment, mais aussi de très nombreuses œuvres picturales qu’elle a reçues d’anonymes à travers le monde, tout au long de sa carrière. Des fans qu’elle remercie pour ces marques de créativité à son égard : « (…) touchée que quelqu’un prenne la peine et le temps de faire une œuvre d’art et me l’offrir (…) car produire une œuvre d’art est le plus important. » Normal après tout, la vie de Debbie Harry ressemble à s’y méprendre à une œuvre d’art.
Face It l’autobiographie
Debbie Harry
Harper Collins