01 Août Laisser sa trace
Ce que l’Homme a toujours cherché à faire ! Jusqu’au 31 août à Antibes, se tient une double exposition qui restera gravée dans le marbre, ou presque… Un événement qui met en lumière l’importance des inscriptions marquées dans la pierre, qu’elles soient funéraires ou liées aux graffitis. Des marques qui nous offrent un aperçu de la vie quotidienne, des aspirations et des souvenirs de ceux qui les ont laissées. L’idée de cette exposition en deux volets est née de la juxtaposition de deux inscriptions, sur la terrasse du bastion Saint-André : à seulement quelques centimètres l’une de l’autre, une première inscription gravée dans la brique, probablement laissée par un soldat il y a plus d’un siècle, et une seconde – contemporaine – réalisée au blanc-correcteur par un·e lycéen·ne. Au Musée d’Archéologie justement, l’exposition sous-titrée Graver la mémoire présente une collection d’épigraphie funéraire mise en valeur d’une manière nouvelle. Découvertes à Antipolis, l’antique Antibes, ces inscriptions évoquent les familles romaines et offrent des détails sur la vie quotidienne de leurs membres. Ces épitaphes témoignent de la romanisation de la population et nous permettent de comprendre les fonctions administratives et religieuses de l’époque. Du côté du Fort Carré, place aux Graffitis : l’écriture ancrée. Les marques laissées par les soldats ouvrent une perspective neuve sur la gravure de la mémoire. Autrefois considérés comme des dégradations, ces graffitis sont maintenant reconnus comme des témoignages historiques précieux. Près de 500 graffitis ont été recensés, photographiés et retranscrits, permettant ainsi d’en apprendre davantage sur les vies des soldats qui ont occupé le fort à différentes époques. Parallèlement aux visites, le public pourra visionner le film Murs murs d’Agnès Varda, participer à des ateliers d’écriture ou des workshops autour du graff et de la gravure, et découvrir des contenus multimédias en ligne pour prolonger l’expérience. En explorant les inscriptions gravées, funéraires ou liées aux graffitis, l’exposition Laisser sa trace nous invite à réfléchir à la façon dont nous conservons, valorisons et interprétons ces traces du passé, et soulève les questions liées à la mémoire collective et à la transmission de l’histoire. Olivier Dalban
1er juil au 31 aou, Musée d’Archélogie & Fort Carré, Antibes. Rens: antibes-juanlespins.com