
26 Mai « Le masque et la plume dans le… »
Voici l’un des messages (du moins sa partie la plus décente) qu’on pouvait lire entre les mains d’une manifestante silencieuse du Collectif Précaire de l’Hôtellerie Restauration et de l’Evènementiel (CPHRE), ce mardi 26 mai, sur la Place Massena à Nice.
Masques sur le nez, vêtements sombres, distanciation sociale respectée… Ils étaient une trentaine « d’intermittents de l’emploi », en ce mardi matin, à brandir des pancartes sur lesquelles étaient inscrits leurs prénoms, activités et quelques mots doux à l’adresse du Gouvernement. Ils sont maître d’hôtel, chef de cuisine, artificier, circassienne, comédienne, musicien… tous « citoyens jetables« , estiment-ils. Ces travailleurs se sont réunis, comme dans de nombreuses villes françaises, à l’invitation du CPHRE et de la Coordination des Intermittents et Précaires (CIP), en réponse au déni et à l’inaction du Gouvernement entrainant la mort sociale des salariés précaires et intermittents de tous les secteurs.
« Nous, intermittents de l’emploi, en restauration, en hôtellerie, en événementiel, en tourisme, sommes les oubliés de la République dans cette crise COVID-19. Une triple peine quand, sans activités aujourd’hui, déjà touchés par la réforme d’assurance chômage de 2019 durcissant les critères d’accès, alors que nous n’avons plus de travail aujourd’hui et qu’en septembre 2020 le second volet de cette réforme promise pénalise le calcul de nos droits« , pouvait-on lire sur le communiqué du collectif à l’origine de la manifestation. Le CPHRE réclame « le prolongement de l’indemnisation de tous les chômeurs arrivant en fin de droit, l’abrogation immédiate du décret du 1er novembre 2019 sur le durcissement des critères d’accès au régime général de l’assurance chômage, l’abrogation du décret du 1er septembre 2020 qui diminue tragiquement les allocations chômage des salariés à l’emploi discontinu, l’ouverture inconditionnelle de droits pour les chômeurs actuellement non indemnisés et la mise en place d’une refonte complète de l’assurance chômage pensant des droits adaptés à la discontinuité de l’emploi« .