Ça tourne !

Ça tourne !

Les cinémas reprennent lentement. Depuis les gros mastodontes proposant 18 films par jour jusqu’à la salle indépendante, toute l’industrie du 7e Art repart en ordre de bataille pour l’été. Avec pour atouts une grosse affiche, des salles non-bondées et surtout de la clim’ !

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les derniers mois ont été légèrement impactés en raison d’une « petite gripette », comme disait un fameux professeur marseillais. En conséquence, pas de boulot, pas de bars, pas de foot et surtout pas de cinéma ! Si les gens de peu de goût ont su se contenter du catalogue Netflix, les vrais cinéphiles acharnés, ceux qui aiment regarder des huis-clos biélorusses de 4h sans sous-titres, ont dû ronger leur frein devant Arte. Heureusement, les amoureux du 7e Art peuvent entrevoir le bout du tunnel. Le 22 juin, les salles de cinéma ont rouvert et, si la fréquentation est encore faible, le public commence à revenir. Une aubaine pour l’industrie du cinéma, depuis les petits cinémas indépendants jusqu’aux cinémas dotés du 12 salles dolby surround digital.

Et s’il y a un moment où il est bon d’aller se faire une toile, c’est bien maintenant. Salles loin d’être pleines, clim’ pour esquiver la canicule, et un grand nombre de films qui sortent à la chaine, pour compenser les trois mois d’abstinence. Alors pas de raison de se priver. C’est pour la culture et c’est pour le plaisir. À Nice, entre les différents cinémas Pathé (Masséna, Paris, Gare du Sud, Lingostière), le cinéma Variétés, ou encore le CGR Polygone à Cagnes, les lieux où aller se faire un shoot de 7e Art sont nombreux. En optimisant un peu vos déplacements, vous pourrez sans trop de problèmes aller vous faire un film par soir pendant les prochaines semaines. Votre carte illimitée aura réellement sa raison d’être. Si vous avez décidé de vivre loin du luxe inouï du tram niçois, les CGR Draguignan, Carré Gaumont à Ste-Maxime et Pathé Toulon vous apporteront leurs lots de sons et images. Et niveau affiche vous avez le choix. Entre les films toujours à l’affiche pré-Covid comme De Gaulle et La Bonne Épouse ou les prochaines sorties comme le thriller coréen Lucky Strike, l’excuse du « gnagnagna c’est l’été, y’a rien au cinoche » ne tient pas deux secondes. Alors « Get to the chopper, now ! »

En parallèle des gros balèzes, style UGC ou CGR, les cinémas indépendants ou proposant une affiche plus spécialisée font eux aussi leur retour. Et ils sont nombreux à avoir besoin d’un coup de pouce ! Si le Rialto peut faire figure de « gros », son affiche résolument orientée vers le cinéma d’art et essai aura à coeur d’offrir une programmation orientée pour les cinéphiles. Mais Nice compte aussi sur l’excellent Mercury qui a la très honorable mission de proposer en même temps films d’auteur et grands films sortis de l’affiche des autres cinémas. Si la salle ferme pour un mois le 29 juillet, vous aurez tout de même l’occasion d’aller voir l’inédit Le Colocataire de l’Argentin Marco Berger ou de revoir l’excellent Dark Waters de Todd Haynes. Le Vox à Fréjus propose de son côté d’aller assister à un peu de cinéma en plein air. Le Royal à Toulon vous offre lui un mélange de films d’auteurs et d’oeuvres plus alternatives, à l’image de Benni de Nora Fingscheidt, qui nous raconte avec violence l’histoire de Benni, 10 ans, incapable de trouver sa place dans la société. Enfin, le Cinéma de Beaulieu propose lui aussi une série de projection en plein air pour profiter des cigales et des moustiques. Mettez votre masque et nettoyez vos lunettes, ça va envoyer !