08 Juil Constellations d’artistes
Les restrictions sanitaires s’assouplissant au fur et à mesure que l’été arrive, c’est le moment choisi par la galerie toulonnaise L’Axolotl pour proposer le second chapitre de l’exposition Pulse, sous-titrée /’sistem/.
Cette fois, l’espace est investi par 13 artistes aux styles et horizons différents. Le projet initial est celui de Léo Fourdrinier, qui avait déjà exposé à la galerie en février 2020. Sur la base des études d’Arthur Le Saux, chercheur à l’Astrophysics Group de l’University of Exeter – Angleterre, spécialisé en astérosismologie, l’artiste étudie le phénomène des « étoiles déprimées », une anomalie qui s’explique par une vibration manquante, interrompant de ce fait la linéarité de la variation lumineuse. Cet été, des artistes se joignent à lui pour éclairer notre regard à la croisée des arts et des sciences, à travers une sensibilité commune de l’exploration et de l’interprétation des matières terrestres et spatiales.
La plasticienne Juliette Feck, entre autres, pose la question du vivant dans la société et propose une traversée visuelle : celle de la fin du monde. L’amertume et la rugosité de son travail révèlent en fait une fragilité, et surtout le naufrage de nos sociétés contemporaines gouvernées par le virtuel et le capitalisme. Ce pessimisme est tempéré par les notes musicales de la compositrice Perera Elsewhere qui crée des paysages sonores aux formes mouvantes et psychédéliques, notamment aidée par l’excellent Gonjasufi. Le spectateur est transporté par cette folk extra-terrestre et mystérieuse. Dans un autre registre, l’artiste macédonien Tomk Jarolim étudie la lumière et la couleur du pixel grâce à une large palette de dispositifs : écrans, smartphones, vidéoprojections, éditions et performances scéniques. Une poignée d’autres créateurs — photographes, réalisateurs et vidéastes — accompagneront le visiteur dans une expérience sensible, plastique et mystique à ne pas manquer.