09 Oct Un festival c’est trop court débarque !
Un court métrage, comme son nom l’indique, c’est court… Alors, on en profite pour en programmer un maximum ! Ils seront 67 à être projetés à Nice en compétition officielle, en l’espace d’une semaine, à l’occasion du 20e Festival Européen du Court Métrage, dirigé par Laurent Trémeau (le monsieur avec les lunettes sur la photo ci-dessus). Et oui, un festival, c’est trop court, alors on optimise le temps… Lancement ce vendredi 9 octobre.
Par où commencer ? Tant de thématiques, tant d’invités, tant de films à présenter… 11 hauts lieux de la culture accueilleront la déferlante de projections qui attend les Niçois. Autant dire que la ville sera véritablement envahie. La théorie du grand remplacement est-elle en marche ? Pas de panique ! Ce ne sont que des courts métrages. Ouf. Beaucoup, certes, mais ils se répartiront en 4 compétitions. On y retrouve chaque année des programmes venus des 4 coins de l’Europe – 15 pays différents cette année. La Compétition expérience réunira des productions aux pratiques artistiques relevant à la fois des arts plastiques et du cinéma traditionnel. La sélection locale du festival s’appelle Courts d’ici. Elle donne, chaque année, un véritable élan aux films à l’affiche, à leur réalisateur et à leurs acteurs. Les étudiants pourront aussi profiter d’un petit coup de pouce : la Compétition d’animation est dédiée aux productions des grandes écoles européennes. Et, petit nouveau de cette 20e édition, le Prix documentaire, qui récompensera un court métrage parmi tous ceux présents en compétition. Rien que ça !
Des heures de matière
Ce ne sont là que les films en compétition… L’association Héliotrope, à l’origine de l’événement, a aussi prévu un petit paquet de séances thématiques. Immanquable parmi les immanquables, celle consacrée à Arte fait figure de temps fort. La célèbre chaîne dédiera son émission Court-circuit du 10 octobre au festival et sera retransmise au cinéma Mercury, en présence d’Hélène Vayssieres, responsable des courts chez Arte France. Au rayon des invités de marque, on retrouve la réalisatrice Florence Miailhe lors d’une soirée en son honneur. Multi-récompensée pour ses courts métrages, elle sort son premier long en 2021. L’occasion de réinventer sa filmographie à coups de pinceau et de crayon pastel pour créer le préambule de son futur film. Last but not least, la journaliste Giulia Foïs sera aussi présente. À l’occasion de la séance Femmes d’aujourd’hui qui questionne l’égalité des genres, elle participera au débat à la suite de la projection. Son livre, Je suis une sur deux, raconte le viol qu’elle a subi à 20 ans. Un « bon viol« , selon elle.
Ils sont partout !
Plus gai, mais toujours d’actu, une séance sera consacrée à la Bande Dessinée. Le 9e art est trop peu souvent mis en lumière par rapport à son grand voisin, la littérature. Le festival lui braque donc ses projecteurs : des courts métrages présentant la BD sous un angle différent du format papier. On demande à voir, tiens ! Et si vous ne pouvez, où ne voulez pas, vous déplacer, pas de panique. Crise sanitaire oblige, Héliotrope innove cette année, en proposant une plateforme en ligne spécialement conçue pour l’occasion. Elle regroupe tous les films en compétition et quelques séances thématiques. Le déferlement aura donc aussi lieu sur le net avec la version ON (line) du festival, en plus de la version IN (live). Mais c’est surtout une honnête originalité qui permettra de limiter les pertes. Et de revoir les courts métrages si certains vous ont plus ! Bref, ce festival est un monstre qui propose une semaine de gloutonnerie aux cinévores azuréens. Profitez de cette petite période d’occupation. Contrairement à 40-44, elle sera beaucoup trop courte !
9 au 16 oct, Nice. Rens: ufctc.com