Capillarité artistique

Capillarité artistique

Dans le cadre de l’événement Manifesta 13 – Les Parallèles du Sud, et fidèle à son esprit depuis plus de 20 ans, La Station conçoit une exposition liée à la jeune création qui se déploiera dans la grande halle du 109, pôle des cultures contemporaines de la Ville de Nice, qui coproduit l’événement.

Manifesta

C’est la Biennale européenne de création contemporaine organisée à chaque édition dans une ville différente. Fondée au début des années 1990 par l’historienne de l’art néerlandaise Hedwig Fijen, Manifesta repense les relations entre la culture et la société en explorant et en catalysant les changements sociaux positifs à travers la culture contemporaine, dans un dialogue continu avec la sphère sociale et les communautés du territoire d’accueil. Elle s’est transformée, au fil des éditions, en un instrument multidimensionnel et inclusif d’expérimentation civique, par la commande notamment d’une étude urbaine portant sur ses villes hôtes, et la création de projets démocratiques innovants.

En parallèle de la programmation principale de la biennale, intitulée Traits d’union.s, cette 13e édition à Marseille organise Les Parallèles du Sud. Un ensemble d’événements ayant pour ambition de mettre en lumière la richesse de la scène artistique et culturelle régionale, au travers d’une
quarantaine d’expositions et installations, mais également des performances, conférences, tables rondes, universités d’été, et projets éditoriaux et sonores de Marseille à Nice, en passant par Arles, Avignon, Aix-en-Provence, Port-de-Bouc, Monaco, Vallauris et Embrun.

L’Effet Domino

Ainsi l’exposition niçoise au 109, L’effet Domino est un appel à l’intelligence collective et aux contraintes de la proximité. Les quatre artistes français Thierry Lagalla, Claire Dantzer, Karim Ghelloussi et Pauline Brun, au départ choisis par une équipe pilote composée de Bertrand Baraudou (fondateur de la galerie Espace A Vendre), Eric Mangion (directeur du Centre d’art de la Villa Arson et critique d’art), Christine Parasote (chargée de production et éditrice), Cédric Teisseire (artiste et fondateur de La Station), ont choisi à leur tour quatre artistes — Werner Reiterer (Aut), Jaša (Slo), Mounir Gouri (Alg), Harrison & Wood (GB) —, qui à leur tour en ont encore choisi quatre — Claudia Larcher (Aut), Mark Požlep (Slo), Anna López Luna (Esp), Des Hughes (GB) — afin de réunir au total 12 artistes.

À partir de cette invitation, par capillarité régionale, puis nationale et internationale, il s’agit de créer une scénographie singulière, confiée à l’architecte Marc Barani, dans laquelle les artistes pourront réaliser entre eux un immense jeu de dominos dans la grande halle du 109. Les oeuvres ne devront pas se confronter, mais se toucher physiquement. Jeu de quilles haptique, l’exposition met en gage les capacités de dialogue de chacun ou de chacune. Pensée quelques mois avant la crise, cette exposition qui se fonde sur un système de réactions en chaîne et qui oblige les oeuvres à se frotter physiquement les unes aux autres, prend un nouveau sens… à l’ère du sans contact et des gestes barrières. Rendez-vous pour le vernissage, le 16 octobre de 18h à 22h !

17 oct au 5 déc, Le 109, Nice. Rens: le109.nice.fr & manifesta13.org

(photo : Jasa, This is not the season to stay silent 2015, Flow Festival, Ljubljana)