60° Jazz à Juan, enfin !

60° Jazz à Juan, enfin !

Pour les raisons que nous connaissons hélas tous, le 60e anniversaire du festival Jazz à Juan n’a pas eu lieu en 2020. Qu’à cela ne tienne, avec tout son amour et sa passion, Jean- René Palacio, ô combien regretté Directeur artistique du Festival dont nous saluons la mémoire, a pourtant eu le temps de nous préparer un véritable feu d’artifice musical pour l’édition 2021.

Une affiche digne des plus grands festivals, dont Jazz à Juan fait assurément partie, vous attend, du 9 au 20 juillet à la Pinède Gould, et tout l’été gratuitement dans les rues d’Antibes, avec les Jammin’ Summer Sessions et une multitude de parades, pour reprendre la grande tradition initiée par le parrain de Jazz à Juan, Sidney Bechet.

Alors qu’on nous prédisait l’absence des musiciens américains, ils viendront au contraire en force cette année : le saxophoniste Kenny Garrett, compagnon de route du Miles Davis des derniers temps, le chanteur Gregory Porter, qui a donné au mot « crooner » un sens nouveau, la pétulante diva jazz-soul Robin Mc Kelle, Melody Gardot, qui est comme notre nouvelle Julie London, le charme et le glamour incarnés, Wynton Marsalis et le Lincoln Center Orchestra, au sein duquel cohabitent classicisme et intelligence, le  » Groove Master  » Maceo Parker et son funk abrasif… N’en jetez plus, la patrie de naissance du jazz nous envoie quelques-uns de ses plus beaux fleurons.

L’Europe, et particulièrement la France ne sont pas en reste, avec le vétéran Michel Portal, qui fête ses 85 printemps, la star niçoise de l’accordéon (une de plus après Richard Galliano et Frédéric Viale) Vincent Peirani, les jeunes jazzmen du Foehn Trio, la toujours intéressante — et plus encore — Anne Pacéo, batteuse et compositrice à la pointe des tendances actuelles, Michel Jonasz et son all star quartet de chansons jazz (Manu Katché, Jean-Yves D’Angelo, Hervé Brault, Jérôme Regard), le Britannique John Mc Laughlin et sa guitare incendiaire (souvenir du Mahavisnu Orchestra à Juan dans les années 70… Nostalgie !), ou encore le Belge Eric Legnini, avec son trio à cordes Six Strings Under, pour un projet manouche actualisé.

Mentionnons aussi le contrebassiste israélien Avishai Cohen, qui ouvrira le bal en lieu et place d’un Marcus Miller empêché, et se produira en trio, le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf qu’on ne présente plus, le duo malien Amadou et Mariam, Kimberose, la nouvelle diva pop-soul, Sly Johnson et son rap jazz, ou encore le duo franco-croate Obradovic-Tixier. Sans oublier, l’incontournable et jubilatoire soirée Gospel. Bref, une 60e édition qui a tout d’un inventaire du jazz mondial et de ses tendances. Happy 60th Birthday, Jazz à Juan !

9 au 20 juil, Pinède Gould, Antibes-Juan-les-Pins. Rens : jazzajuan.com

(photo : Ibrahim Maalouf, Jazz à Juan 2018 © Gilles Lefrancq)