Ressentir, vivre, aimer… avec les Ballets de Monte-Carlo

Ressentir, vivre, aimer… avec les Ballets de Monte-Carlo

Plus que jamais, L’été danse ! avec les Ballets de Monte-Carlo. Ce rendez-vous annuel se chargera d’une intensité d’autant plus forte qu’il résonnera pour beaucoup comme un retour à une certaine forme de liberté. L’attente est forte des deux côtés : tant pour la compagnie impatiente de retrouver la scène que pour le public désireux de revivre des moments chargés d’émotion et de beauté. Pour que le rendez-vous soit parfait, Jean-Christophe Maillot a imaginé un programme en deux temps.

Des créations tendres et poétiques

Le directeur des Ballets a toujours laissé une place importante à la création en invitant des chorégraphes à imaginer des univers habités par l’excellence des danseurs de sa compagnie. Il entend bien maintenir cette dynamique en prenant toutefois en compte la notion de proximité. C’est ainsi que l’on retrouvera, sur la scène du Grimaldi Forum Mimoza Koike, non pas en tant que danseuse, mais en qualité de chorégraphe. À travers Tsunagu, elle imagine un voyage poétique, et quelque part initiatique, dans lequel elle explore le mouvement né de son propre cheminement personnel au gré de ses rencontres. Julien Guérin signe la seconde création de cette soirée. Ancien danseur des Ballets de Monte-Carlo, il s’est ensuite tourné vers la création et a multiplié les collaborations en France et à l’étranger (Ballet National Tchèque, Italie…). Sa danse qui privilégie la technique classique portera avec élégance, mais aussi avec fougue quand cela est nécessaire, l’itinéraire qui conduit à une Heuristique du sentiment amoureux, Le temps du tendre.

Des spectacles éblouissants

C’est en 2004 que Jean-Christophe Maillot invita pour la première fois celui qui n’était encore qu’un chorégraphe émergent. Sidi Larbi Cherkaoui signait alors sa première pièce avec les Ballets de Monte-Carlo (deux autres suivront). In Memoriam a laissé une empreinte profonde dans les mémoires de ceux qui l’ont vu et c’est un espoir inespéré de pouvoir revivre ce moment. Les chants puissants d’A Filetta interprétés sur scène accroissent l’intensité d’une gestuelle qui semble repousser sans fin ses limites. Le chorégraphe parvient à doter sa danse spectaculaire d’une prodigieuse charge émotionnelle. Loin d’être achevée, la soirée se poursuivra avec un grand moment festif signé de Jean-Christophe Maillot. Core Meu nous transporte spontanément dans sa danse effrénée, formée des entrelacs que dessinent ses rondes et ses quadrilles, tandis qu’Antonio Castrignano et son orchestre font résonner les rythmes de la tarentelle des Pouilles aux vertus plus que jamais curatives.

15 au 24 juil, Grimaldi Forum. Rens : balletsdemontecarlo.com

(photo : Core Meu © Alice Blangero)