20 Juil Fièvre andalouse à Châteauvallon
Juan Carmona a fait du département du Var une terre de flamenco. L’histoire personnelle de ce guitariste ressemble un peu à celle de la Culture qu’il défend : c’est en passant les frontières pour enrichir son art que ce gitan d’origine française a gagné une reconnaissance unanime.
Le Festival d’été de Châteauvallon ne s’y est pas trompé en lui confiant dès 2007 la direction artistique des Nuits Flamenca. C’est donc dans une ambiance de fièvre andalouse que s’achèvera l’édition 2021 du festival avec deux soirées permettant de voyager à travers quelques-unes des riches facettes de cet art qui fait appel aussi bien à la voix qu’à la musique et à la danse.
Guitare flamenca pour démarrer avec Antonio Ruiz. Connu sous le nom de Kiko Ruiz, le musicien partage le secret de son amour pour la vie avec Ama La Vida, un spectacle dans lequel il invite le violon, la contrebasse et les percussions à rejoindre sa guitare pour délivrer une musique rayonnante enrichie d’accents jazz et classique. C’est léger, joyeux, mais également révélateur d’une évolution du flamenco qui, face aux tenants de codes immuables, voit des pans entiers d’artistes s’en aller explorer de nouvelles formes.
Dans ce même état d’esprit, la Cie Manuel Linan envisage la danse flamenca davantage comme une quête de son essence propre plutôt qu’une pratique dans le pur respect des règles et des postures imposées. Le spectacle ¡Viva! est une ode à la liberté de mouvement.
Par ailleurs, nul festival flamenco sans tablao qui représente le lieu le plus intime de l’expression flamenca : les artistes de la Cie La Fabia transporteront le public dans l’esprit de ces cabarets uniques avant que la nuit ne s’achève en compagnie d’Olga Pericet, une artiste qui ne manquera pas d’étonner avec sa dernière création, La Espina que quiso ser flor o la Flor que soñó con ser bailaora, unissant danse classique et flamenco pour un résultat tout aussi innovant que spectaculaire.
30 & 31 juil, Châteauvallon, Ollioules. Rens : chateauvallon-liberte.fr
(photo : Olga Pericet dans La Espina que quiso ser flor o la Flor que soñó con ser bailaora © Paco Villalta