
25 Juil Beaux lieux pour festival
La 18e édition du Beaulieu Classic Festival investit des sites singuliers pour, entre autres, rendre hommage à Ennio Morricone décédé l’été dernier et fêter le centenaire de la naissance d’Astor Piazzolla.
Avant de découvrir la nouveauté de cette édition, c’est sur la Plage de la Petite Afrique que l’Orchestre d’Harmonie des Sapeurs-Pompiers de la Ville de Nice et l’organiste Stéphane Eliot rendront hommage au compositeur italien, célèbre pour sa collaboration avec le 7e Art. Car, oui, la grande nouveauté qui devrait devenir un rendez-vous annuel, c’est un concert… les yeux fermés, en compagnie du Trio Karenine, composé de Louis Rodde (violoncelle), Paloma Kouider (piano) et Charlotte Juillard (violon). Onze ans déjà, que cet ensemble s’est formé au Conservatoire de Paris, dans la classe du Quatuor Ysaÿe. Ils choisissent alors le nom d’Anna Karénine, femme puissante du roman éponyme de Tolstoï, en hommage à “la passion et la fougue qui vivent en elle”. En 2016, leur premier disque, consacré aux trios de Schumann et paru, déjà, chez Mirare, a largement été salué par la critique. En 2018, ils sortent un second album, consacré à Fauré, Ravel et Tailleferre. On découvrira peut-être leur dernier album, La Nuit transfigurée, dans le noir éclairé à la seule lueur des bougies !
Toujours à la Rotonde, le pianiste virtuose Simon Ghraichy, une des dernières signatures du mythique label Deutsche Grammophon, se produira lors d’un récital consacré, entre autres, à des arrangements pour piano réalisés par Liszt : Prélude et Fugue en la mineur de J.S. Bach, Danse sacrée et duetto final de l’opéra Aïda de Verdi et Réminiscences de Don Juan de Mozart… Le prodige franco-libano-mexicain revendique autant son héritage classique que son caméléonisme musical : pour preuve, il s’illustrera également dans des œuvres de Granados, de Fariñas (l’un des maîtres les plus importants de l’avant-garde cubaine des sixties) et du compositeur mexicain contemporain Arturo Márquez.
Encore une dernière bonne sensation à Beaulieu avec le Quartet de la bandéoniste Louise Jallu qui revisitera le répertoire d’Astor Piazzolla, démontrant que la musique du maître argentin n’est pas une musique figée, sans bornes, sans frontières, mais qui peut permettre de voyager, s’harmoniser avec l’imprévu et avec l’improvisation.
11 au 18 sep, Beaulieu. Rens : beaulieuclassicfestival.com
(photo : Simon Ghraichy © Antonin Amy-Menichetti)