Fête des théâtres : on remet le couvert !

Fête des théâtres : on remet le couvert !

Près de 60 spectacles et rencontres, une vingtaine de lieux, et un nombre incalculable de comédiens, de metteur.e.s en scène et de compagnies… C’est une véritable orgie de spectacles vivants qui attend l’amateur du genre lors de la 7e Fête des Théâtres, à Nice et alentour.

Amateur de spectacles vivants, j’entends. N’allez pas vous méprendre… Question orgie, je ne suis absolument pas la personne vers qui se tourner… Mais ce n’est pas le sujet ! Après une année de « transition » due à un virus qui, en plus de paralyser le monde, a pris possession de l’esprit de nos dirigeants, jusqu’à les voir prendre des décisions toutes plus absurdes les unes que les autres pour le monde de la Culture, la Fête des Théâtres est de retour. Et elle en a gros ! L’an passé, une partie des lieux partenaires de l’événement n’avaient pu participer à ce qui se rapproche peu ou prou d’une débauche d’événements à caractère festif… Mais rassurez-vous, cette année, ils sont tous là : du petit théâtre de quartier d’une trentaine de places à l’auditorium pouvant accueillir un millier de spectateurs.

Comédies, théâtre classique, seul.e.s en scène, danse, jeune public… Tout le spectre du spectacle vivant sera exploré durant le festival. Bien entendu, impossible de tous les citer, mais j’ai tout de même sélectionné quelques « pépites » extraites de ce gargantuesque programme – bien-sûr, de façon totalement subjective ! À commencer par Dom Juan et les clowns de la Cie Miranda. Car c’est toujours un plaisir de suivre les aventures de ce séducteur sans scrupules qui menace l’ordre social, familial et religieux. Accompagné de son fidèle Sganarelle, c’est un Dom Juan affublé d’un nez rouge, et mis en scène par Irina Brook, que l’on découvrira au Théâtre de la Cité. Dans le genre « classique » mis au goût du jour, rendez-vous au Centre culturel La Providence pour une version déambulatoire, musicale et burlesque des Aventures du Baron de Münchausen, imaginée par Frédéric Rey et sa Cie du Théâtre de la Semeuse. Dans le genre décalé, La Fontaine du chanteur-musicien-comédien Clément Althaus, que l’on connaît bien pour ses collaborations avec le Collectif 8 ou l’Opéra de Nice, promet un portrait slamé du monument des lettres françaises, visible à L’Entre-Pont. Enfin, rien que pour son titre, Je hais les catalogues d’art contemporain, spectacle écrit, interprété – et peint ! – par Stéphane Bierry, mérite un petit détour du côté de Villefranche…

J’aurais également pu évoquer Royan [La Professeure de français], avec Nicole Garcia, au Théâtre National de Nice, ou vous parler du Choix de Gabrielle à Saint-Laurent-du-Var, mais deux articles leur sont spécialement consacrés ci-contre ! Bref, nous ne pouvons que vous encourager à pousser les portes de la vingtaine de salles niçoises – et de ses voisines, à Saint-Laurent-du-Var, au Broc et à Villefranche-sur-Mer – pour découvrir le travail de comédiens majoritairement azuréens. Car, oui m’sieurs dames, en plus de réjouir vos neurones mis à rude épreuve par les débats qui commencent à fleurir à l’approche de la Présidentielle 2022, vous consommerez local ! L’intérêt d’un tel événement étant aussi de permettre au public de prendre connaissance d’une offre culturelle foisonnante. Offre que l’on peut retrouver sur le portail theatres.nice.fr, qui centralise à l’année la programmation théâtrale de toute la métropole.

CLOWNS POWER
La 1e édition de ce mini-festival – gratuit – dédié à l’art clownesque et au cirque se tiendra du 7 au 13 octobre, dans le cadre de cette Fête des Théâtres.
Organisé par la Cie Gorgomar, celle-ci installera son chapiteau Le Poulpe sur le site du 109 pour accueillir 8 spectacles, des médiations, une table ronde et un stage professionnel. Si les trois dernières propositions n’intéressent a priori que les spécialistes, la programmation tout public permettra de se mettre sous la dent le solo clownesque et musical Monsieur Mouche de la Cie Gorgomar (on n’est jamais mieux servi que par soi-même), l’acrobate de la glotte (rien de graveleux là-dedans…) Rosie Volt dans La natür, c’est le bonhür, l’excellent Titre Définitif* (*titre provisoire) qui explore les ponts entre magie, mentalisme et musique grâce au déjanté – presque digitateur – Raoul Lambert, ou encore Les Moldaves, duo de cirque qui n’a rien de moldave, les mecs étant originaires du 06 !

8 au 24 oct, Nice, Saint-Laurent-du-Var, Le Broc, Villefranche-sur-Mer. Rens: theatres.nice.fr