07 Oct Ça court les rues !
À l’occasion du festival européen du court métrage de Nice, Un festival c’est trop court, une tonne de films seront projetés, 9 programmes spéciaux seront proposés, et une ribambelle d’invités de marque viendront vous rencontrer. De quoi pleinement combler vos journées. Et vos nuits. En une semaine seulement. Oui, ça pourrait bien être un peu court…
Court mais intense. Ceci est un bref résumé de ce qui attend les Azuréens amateurs de courts métrages, ce mois d’octobre. Visez un peu : 77 films seront en compétition pour recevoir les nombreux prix décernés. Les critères de sélection ? « Notre regard, notre culture, nos échanges. Ce qu’on aime dans le cinéma« , détaille le directeur artistique du festival, Laurent Trémeau. Mais comment trouver le temps et l’espace pour projeter tout ça en une semaine ? Primo, certains films ne dépassent pas une minute. Secundo, les séances sont programmées dans une multitude de salles dont certaines mythiques : les Studios de la Victorine, Le MAMAC, la Cinémathèque, le 109, et j’en passe. Tertio, si la ville de Nice se transforme pendant 7 jours en temple du court métrage, c’est parce qu’il y a de nombreux amateurs du genre et qu’il y en a pour tous les goûts. Nous allons les décortiquer ci-dessous.

Quatre compétitions prestigieuses
En lice pour la compétition européenne, 33 courts-métrages, la crème de la crème, se disputeront 9 récompenses. Pour la crème de demain, il faudra assister aux films de la sélection animation. 16 créations d’étudiant.es issu.es des plus prestigieuses écoles, du dessin à la 3D. 16 œuvres concourront dans la catégorie expérience qui mettra à l’honneur les vidéos d’art et d’essai et les expérimentations à l’esthétique hors norme, quand 9 courts métrages seront projetés dans la sélection court d’ici, à savoir des réalisations made in le Sud et la Corse. Une flopée de films dont vous pouvez retrouver la programmation complète sur le site officiel du festival. Attention, le choix est difficile. En ce qui me concerne, je n’ai pas pu…
Photographie & animation
Un festival c’est trop court profite aussi de l’occasion pour orienter les visiteurs vers un autre art, cette année, la photographie. Un partenariat a été noué avec le festival L’Image Satellite, consacré à la photographie contemporaine. Plusieurs expositions et collages en grand format seront visibles dans le quartier Cinéma, la nouveauté 2021. Plusieurs rues de Nice, non loin du Mamac, seront réquisitionnées pour promouvoir et animer cette semaine festive. Des vitrines dédiées, des rencontres, des expositions, des performances et une projection en plein air sont au programme. La photographe Emmanuelle Nègre arpentera même les rues lors du vernissage de sa dernière expo, Univers Photo. De l’image fixe à l’image animée, il n’y a qu’un pas ! C’est pourquoi « on propose aussi du cinéma d’animation sous toutes ses formes. Les plus surprenantes et inventives« , ajoute Laurent Trémeau.

Pléthore d’invité.e.s
Emmanuelle Nègre ne sera pas la seule artiste présente lors du festival. Loin de là. L’invitée d’honneur, cette année, c’est Chloé Mazlo, le temps d’une soirée nommée Sous le ciel de Chloé à la Cinémathèque. Sept courts métrages de la réalisatrice seront diffusés. Parmi eux, Beyrouth, qui vous perdra à l’intérieur d’un labyrinthe de vapeur dans un hammam, et L’amour m’anime, 16 animations où la réalisatrice partage ses histoires ratées et développe ses théories sur l’amour. Et bien d’autres encore ! Car le directeur artistique essaye de « projeter tous les films de l’invité. On montre comment un cinéaste fabrique une œuvre et son parcours. » La réalisatrice Géraldine Giraud, le producteur et fondateur de la société de prod’ Metronomic, Jeremy Rochigneux, et bien d’autres, seront de la partie.
Programmes thématiques
Si la compétition regorge de petites pépites, que dire des 9 programmes spéciaux – la rencontre avec Chloé Mazlo en fait d’ailleurs partie ! Hors compet’, on s’amuse aussi. Surtout quand l’un des thèmes abordés traitera des petites galères de l’amour et de la sexualité… Sur le thème 7 courts-métrages animés, mélangeant documentaires, comédies et films expérimentaux, dépeindront ces tracas avec humour lors de la soirée de pré-ouverture. Seront aussi abordés l’effet de la jalousie dans notre inconscient, aimer un condamné à mort ou l’amour à l’époque des réseaux sociaux. Et comme chaque année depuis 4 ans, le Nice Dance Film revient avec des travaux à la croisée de la danse et du cinéma. 10 films seront projetés lors de ce « festival dans un festival » et mettront en avant la beauté des corps et des mouvements. Bref, ceci n’est qu’un « petit » condensé de tout ce qui vous attend, et – je me répète – il y en aura véritablement pour tous les goûts : « les cinéphiles, les curieux, les spectateurs, les habitués des salles, les étudiants, les gens du quartier… Le festival est ouvert de 3 à 93 ans« , conclut Laurent Trémeau.

8 au 15 oct, Nice. Rens: ufctc.com