12 Oct Le 7e Art voyage aux antipodes
« La Renaissance, quel nom prémonitoire, en cette année 2021, pour ce mythique cinéma de la célèbre Place des Lices de Saint-Tropez », indique Bernard Bories, Président de Cinéma des Antipodes. Après ces derniers mois, nous n’allons pas lui donner tort ! L’établissement varois accueille les 23e Rencontres cinématographiques des Antipodes, du 13 au 17 octobre.
Toute la semaine, le festival invite le cinéphile à la découverte d’un cinéma, d’un savoir-faire, celui des antipodes, de l’Océanie, bref des films australiens et néo-zélandais. Après une édition « spéciale » en 2020, on retrouve cette année les différents marqueurs de l’événement : la section Antipodes Juniors, et notamment la compétition de courts métrages adossée au programme 2021 d’Australian Short Film Today, et bien entendu des longs métrages — documentaires et fictions. On nous promet par ailleurs un bel éclairage sur les premiers films, les films indépendants, les réalisatrices, le tout dans « un éclectisme cinématographique assumé« .
Le jury de professionnels — composé du réalisateur Gérard Krawczyk (Taxi, Je hais les acteurs…), de l’actrice et chanteuse franco-australienne Lilly-Fleur Pointeaux (Nos années pension…), de l’ex-Miss France et néo-comédienne Sonia Rolland, et du producteur Hughes Peysson (Sugar Land, ou encore 2040 de Damon Gameau, présenté l’an passé à Saint-Tropez, c’était lui) — sera présidé par Greta Morton Elangué. Fondatrice du Festival du Cinéma Aborigène Australien à Paris, commissaire des sélections cinématographiques de différents événements dédiés au cinéma des antipodes, elle est également réalisatrice et chercheuse. Ses travaux et actions visent à mettre en valeur la polyvalence de la puissance des cinémas noirs (et) autochtones de l’Australie et du monde.
Le film d’ouverture sera projeté ce mercredi 13 octobre 2021 en avant-première, en présence du Prince Albert II de Monaco. Alick and Albert est un documentaire de Douglas Watkin, dans lequel souverain échange avec l’artiste Alick Tipoti. On suit ici les deux hommes, qui se sont rencontrés en 2016 à l’occasion d’une exposition au Musée Océanographique de Monaco, à l’invitation de l’artiste australien, au coeur de sa communauté protectrice de la nature, au large de l’Australie. Une œuvre centrée sur le partage des héritages ancestraux et les problématiques écologiques actuelles.
En clôture, dimanche 17 octobre, un film de Tom Alberts et Lisa Barmby : The Big Kitty. Présenté en présence des réalisateurs, ce long métrage est un hommage aux films noirs américains qui raconte, avec peu de moyens mais beaucoup de savoir-faire, l’enquête d’un détective privé des années 1940 sur le chat disparu d’une princesse russe ! Un « ovni » bourré de références à l’âge d’or de Hollywood.
Entre ces deux dates, pas moins de 12 longs métrages (dont 6 en compétition, et 3 documentaires) et 13 courts métrages seront visibles sur la toile blanche du cinéma La Renaissance. Sans oublier cette exposition photo intitulée Badu Island, Carnet de route d’une expédition (expédition menée par le Prince Albert II en personne) à la salle Desplas !
13 au 17 octobre, Cinéma Le Renaissance, Saint-Tropez. Rens: festivaldesantipodes.com
(photo : Alick and Albert de Douglas Watkin © Michel Dagnino)