Une histoire de la violence

Une histoire de la violence

Le Collectif La Cohue revient au Pôle du Revest, le 22 octobre prochain, pour boucler son triptyque autour de la violence, avec Orphelins.

Malgré l’empathie innée, scientifiquement prouvée chez l’être humain, nous est-il possible de tout comprendre ? Pouvons-nous reconnaitre l’autre comme notre semblable même s’il est à l’origine d’un acte monstrueux ? Et que penser si cette personne est un membre de notre famille ? Un soir à Londres, Liam débarque chez sa sœur et son beau-frère, couvert de sang et les idées confuses. C’est au cours de cette soirée que vont voler en éclats les liens familiaux face au poids de la responsabilité et la gravité de la situation.

Écrite par le dramaturge anglais Dennis Kelly et mise en scène par Sophie Lebrun et Martin Legros, Orphelins invite à essayer de comprendre ce qui semble impossible : l’acte terroriste. Au centre du public, les trois personnages accompagnés d’une comédienne en voix-off sont tour à tour beaux et laids, tiraillés entre ce qu’ils pensent être et ce qu’ils sont. Au cœur de ce huis-clos familial, où chacun cherche à défendre ses actes, le spectateur se trouve dans une position inconfortable, incapable de trancher sur la culpabilité du frère.

Après Visage de feu et Oussama ce héros, Orphelins vient conclure le triptyque de Sophie Lebrun et Martin Legros autour de la violence avec une volonté de porter un message politique sur le déclassement de certaines personnes et l’indifférence de la société à leur égard. Une pièce authentique et intelligente pour essayer de se questionner sur les origines de la violence et qui donne la parole à celui que l’on devrait, en toute logique, détester.

22 oct 19h30, Le Pôle, Le Revest. Rens: le-pole.fr

(photo : Orphelins, Collectif La Cohue © Virginie Meigné)