Trois nuits, trois guitares…

Trois nuits, trois guitares…

Et trois immenses spécialistes de cet instrument à cordes que l’on apprécie tant – tout du moins, l’auteur de ces lignes ! Voilà ce qui vous attend lors du 22e Festival de Guitare de Nice.

On attaquera le 28 octobre avec le Juan Carmona Quintet. Guitariste originaire de Lyon, Juan Carmona est sans doute l’un des meilleurs guitaristes et compositeurs de flamenco actuels, fusionnant habilement modernité et tradition. Le monsieur a côtoyé d’immenses musiciens, tous plus variés les uns que les autres, de Larry Coryell à Marcus Miller en passant par André Manoukian. N’hésitez pas à jeter un œil sur le vidéo Youtube intitulée Final Marcus Miller -Larry Coryell Carmona Quintet Patrimonio (voir ci-dessous), et le final dantesque de ce concert, où les improvisations les plus folles se succèdent ! Juan Carmona Quintet, quand il n’est pas accompagné de musiciens comme Marcus Miller, propose quelque chose de beaucoup plus ancré dans la tradition flamenco – même s’il tire parfois sur le jazz – avec une approche « plus rythmique qu’harmonique« , selon les mots de l’intéressé.

Changement complet de registre pour la soirée du 29 octobre, avec du bon gros rock qui tache. Cheveux longs ? Check ! Lunette de soleil ? Check ! Solos épiques ? Check ! Je pense que tous les éléments sont ici plus que réunis pour une nuit « on fire » avec le rock heavy instrumental du duo Patrick Rondat & Pat O’May. L’amitié des deux guitaristes est clairement palpable pendant leurs shows : ça communique, ça s’amuse, on sent qu’ils sont heureux d’être ensemble ! C’est particulièrement agréable à voir et à écouter.


Enfin, direction le Brésil pour la clôture avec Yamandu Costa. Guitariste talentueux et compositeur de génie, Yamandu commence la guitare à 7 ans avec son père, lui-même gratteux. Seul sur scène, le bonhomme aligne non pas 6, mais bien 7 cordes à sa guitare ! Il nous emporte directement sur les plages les plus colorées du Brésil avec une maîtrise parfaite de son instrument. Chaque son, du moindre claquement de corde sur le bois au placement de chaque note sur son manche, est millimétré et semble pourtant si naturel, si simple. Je crois que le terme qui sied on ne peut mieux à ce genre de musicien, c’est virtuose…

28 au 30 oct 21h, Espace Magnan, Nice. Rens: festivaldeguitare.fr

(photo : Patrick Rondat & Pat O’May © Cat’Ché13)