Rien que pour… cette vie démente

Rien que pour… cette vie démente

Et rien que pour ce plan final, dans le jardin d’une maison. Un vent de tempête balayant les branches des arbres et les cheveux des personnages, traduisant à la fois la lourdeur de l’orage et la légèreté de cet air embrasé. Une parabole de la vie. De nos vies. Les relations humaines sont pour Ann Sirot et Raphaël Baboni, les réalisateurs du film Une vie démente, un territoire qu’ils explorent à deux depuis plus d’une dizaine d’années. Dans ce premier long métrage, Alex et Noémie sont à l’orée d’une nouvelle étape dans leur relation (fonder une famille), lorsque la mère d’Alex, Suzanne, directrice tonique et passionnée d’une galerie d’art commence à perdre la tête. Suzanne prend peu à peu la place de l’enfant qu’ils désiraient.

Une vie démente confronte cette démence et nos règles sociales. Cette interrogation drolatique, les réalisateurs la traitent avec une légèreté insouciante, un côté pop frôlant l’absurde et le conte. Plein de poésie et de douceur, de sensibilité et de tendresse, le film réussit sur un sujet délicat à être positif et évoquer de façon lumineuse la maladie et la folie de nos existences.

Une vie démente, d’Ann Siro et Raphaël Baboni, sortie le 10 novembre

(photo : plan final du film Une vie démente © Hélicotronc)