On revisite ses classiques baroques !

On revisite ses classiques baroques !

L’Ensemble Baroque de Nice propose deux nouveaux rendez-vous hivernaux, en décembre et janvier, en l’église Saint-Martin-Saint-Augustin. L’occasion de revisiter ses classiques : Bach et Haendel.

Les 10 et 12 décembre, ce sont deux des fameuses cantates du Cantor de Leipzig, qu’il produisait à un rythme soutenu, qui seront à l’honneur, interprétées par le bien nommé baryton Philippe Cantor, fidèle de l’ensemble avec lequel il a enregistré plusieurs disques. La première, Ich habe genug Bwv 82 (signifie Je suis comblé), écrite en 1727 pour basse solo et orchestre, est devenue une sorte de « tube » : c’est l’une des cantates les plus poignantes parmi les quelque 250 cantates sacrées écrites par Bach, construite autour de ce duo céleste entre le hautbois et la voix seule, comme si à la question existentielle lancée par la voix de l’homme sur la mort, les cieux répondaient avec bienveillance par le truchement de l’instrument. Cette cantate, Bach l’a remaniée à plusieurs reprises, comme s’il lui portait un intérêt particulier et en a même fait paraitre des extraits dans les Petits livres de notes d’Anna Magdalena Bach. La deuxième cantate au programme, Der Friede sei mit dir BWV 158 (Que la paix soit avec toi), destinée au troisième jour de Pâques, n’a été découverte qu’après la mort du compositeur, et selon les musicologues, n’est pas complète. On pense qu’elle a été écrite entre 1728 et 1731 à Leipzig, où Bach était maître de chapelle et présidait donc aux destinées de la musique.

Le 24 janvier, on traversera la Manche à la suite du compositeur Georg Friedrich Haendel, qui revisite l’opéra italien en vogue à l’époque, avec les six derniers concerti grossi de l’opus 6. Accueilli en Angleterre dès 1712, où il s’installe et finit une longue et brillante carrière, au point de devenir compositeur « national » anglais, Haendel initia le public londonien à un art qu’il connaissait très bien pour avoir fréquenté Corelli à Rome durant ses années d’apprentissage. Un compositeur qui le marqua à jamais, comme toute sa génération, mais auquel Haendel ajouta sa touche personnelle en renouvelant une forme ancienne et en variant les styles d’écriture. Une musique pleine de charme et de lyrisme !

Bach: 10 déc 20h30 & 12 déc 16h / Haendel: 14 jan 20h30, Église Saint-Martin – Saint-Augustin, Nice. Rens: ensemblebaroquedenice.com

(photo : Ensemble Baroque de Nice et Philippe Cantor © Lionel Bouffier)