Ciel, Ciel, protège-nous ! Un polar haletant

Ciel, Ciel, protège-nous ! Un polar haletant

Le titre de ce polar d’Henir Doërr n’est pas mal choisi du tout ! On ne sait jamais ce qui peut nous tomber sur la tête… Titre d’un hymne composé en 1940 sous l’occupation, chanté après-guerre dans les mouvements de jeunesse, il est toujours entonné dans les travées du stade Mayol, temple du Rugby-Club Toulonnais !

D’où est venue cette idée de polar ?  « À cause d’une question ! Que serait devenue ma famille si elle était restée en Allemagne ? », nous indique l’auteur Henri Doërr. Né au centre de Toulon, puis « émigré » à Besagne, quartier des « besogneux italiens » après la mort prématurée d’un père ingénieur qu’il n’a pas connu, il retrouve ses origines à Stockstadt en Allemagne et en Provence d’où les nombreuses expressions qui parcourent son livre. 

Henri Doërr est marqué par les événements qui ont jalonné le monde depuis sa naissance en juin 1950 et le torturent. La guerre, les camps, le silence sur le massacre des Tsiganes… On retrouve ces questionnements dans son polar qui, de Toulon, étend ses ramifications tentaculaires jusqu’à Auschwitz, Vilnius, Israël… Quel fil a pu relier cette affaire criminelle, qui commence dans la rade, puis à l’Opéra de Toulon, à tous ces points du globe ? 

Tout commence un samedi 18 mars, à Mayol. Les supporters entament la « Coupe Santo », tandis que dans la maison lyrique, un chef d’orchestre connu dirige magistralement un concert. Le lendemain Marco embarque sur son pointu, file jusqu’aux moulières de la baie du Lazaret, magnifique lieu où Michel Pacha fit assainir cette mer si marécageuse. Il va pêcher. Trouble moment en ce jour ensoleillé, puisqu’il tire, enveloppé d’un linceul, un cadavre… Alerté, le commandant Gariano, attablé sur le port de Toulon devant un plat d’oursins, doit abandonner son appétissante dégustation…

« La trame historique est vraie, inspirée de nombreuses biographies« , confie celui qui est également co-auteur du « Dictionnaire des peintres et sculpteurs provençaux« , publié en 1989, et d’un ouvrage sur le peintre Letuaire, réputé pour ses dessins de la vie toulonnaise.

Henri Doërr – Ciel, ciel, protège-nous !