Coups de coeur de la rédaction

Coups de coeur de la rédaction

Comme chaque année, La Strada vous donne ses coups de coeur. Toute l’équipe a sélectionné pour vous quelques idées cadeaux, détentes, autour d’une idée centrale : le plaisir. Alors profitez de Noël ou des étrennes pour faire plaisir, et vous faire plaisir, avec un bon bouquin, un CD, un film, etc, et partagez tous ces bons moments en famille ou entre amis. Joyeuses fêtes à tous !

La Tristesse d’Iliona

Entre mélancolie et douceur, la si jolie Tristesse de la chanteuse belge Iliona est saisissante dans le titre Moins joli, qui raconte le crépuscule tragique d’une relation amoureuse. Remarquée lors de l’émission Taratata, aux côtés de Julien Doré, sulfureuse sur la mélodie alanguie de Magnolia for Ever, elle sortait ce premier EP en février dernier. À tout juste 21 ans, la caresse de sa voix et ses textes empreints de nostalgie séduisent le public ; le chant adouci du chagrin amoureux et l’allure poétique de la rupture ne sont pas sans rappeler les plaintes des poètes symbolistes : « Alors sans cri nous avons ri/Comme pour couvrir le bruit de nos sanglots » (Moins joli). Elle écrit et compose ses premiers morceaux depuis l’adolescence, d’où l’allure de journal intime de Tristesse : fragile, émouvant, sincère. Influencée par Françoise Hardy, Barbara ou les Beatles, elle associe des notes de facture tantôt classique tantôt urbaine et moderne. Poète moderne et éclectique, Iliona réalise la production et la réalisation de ses clips grâce à une maîtrise des logiciels de sons et d’images. Son prochain EP Tête brûlée sort en janvier prochain, un titre qui contraste avec le précédant et qui promet peut-être des tonalités plus audacieuses sans se défaire de la douceur caractéristique de la musicienne. Son univers fait chavirer les cœurs, sa désolation accroche sans écorcher. Idéal pour accompagner la morosité hivernale, le froid à l’aube, les regards échangés sur les pavés mouillés et les cigarettes écrasées sur la chaussée. Alix Decreux

Iliona – Tristesse (Artside)

Plaisirs culinaires

Pour être sûr de ne pas se tromper à Noël, pensez aux plaisirs culinaires. Dans mon entourage, je ne connais personne qui n’apprécie pas déguster de bons petits mets. À l’heure où j’écris mon coup de cœur, il est presque midi et je pense à mon estomac. Je me dis qu’il est grand temps de prendre de bonnes résolutions, d’arrêter de consommer des choses trop industrielles, et de favoriser les circuits courts pour des raisons écologiques, mais aussi pour aider les producteurs de la région. Je vous conseille donc de vous rendre à La Maison du Lac, située sur les bords du Lac de Saint-Cassien, à Tanneron. Premièrement, la vue est superbe et c’est un agréable coin de promenade en famille… Puis, surtout, vous y trouverez une boutique du terroir et d’artisanat d’art 100% Pays de Fayence. Tout y est pour dénicher le meilleur cadeau gourmand à offrir à vos proches ou vous-même. Ne jamais oublier de se faire plaisir ! Vin, miel, huile d’olive, confitures, biscuits, bonbons, sirops… Ainsi qu’un rayon librairie. Vous pouvez même composer votre propre panier gourmand. Noël sera local, cette année ! Angélique Le Saux

Rens: paysdefayence.com

Les femmes sont dangereuses

Cette année, plus souvent que d’habitude, j’ai repensé à ce que m’avait dit une Américaine qui, à l’époque, devait avoir l’âge que j’ai aujourd’hui (chut) et moi 25 ans. Elle me parlait de sa déception face au manque d’engagement de notre génération X, alors que les baby-boomers avaient tant lutté pour le changement de notre société. Je me revois lui répondre que la guerre était terminée, merci beaucoup, nous n’avions plus qu’à tenir le fort. Petite naïve arrogante que j’étais… Eh bien non, elle avait raison, la lutte n’est jamais terminée, en particulier celle pour les droits des femmes. Les événements récents dans le monde m’ont poussé à repenser le féminisme de façon plus active et prosélyte. C’est comme cela que je me suis repenchée sur les ouvrages que Laure Adler a écrit en duo intitulés Les femmes… sont dangereuses. Les femmes qui écrivent sont dangereuses, Les femmes qui lisent sont dangereuses, Les femmes qui aiment sont dangereuses. Dans cette série, un essai présente le sujet, puis suivent une série de portraits de femmes avec une courte biographie. Le premier livre qui avait attiré mon attention était Les femmes artistes sont dangereuses, écrit avec Camille Viéville. J’y ai repensé en voyant l’exposition d’Orlan (qui est dans le livre) à la Galerie Eva Vautier, Les femmes qui pleurent sont en colère, rappelant que quand Picasso a peint sa séRie des femmes qui pleurent, c’est lui qui les faisait pleurer et aimait les peindre ainsi, difformes et vulnérables. Ces femmes instruites ou en colère sont dangereuses pour les hommes qui cherchent inlassablement à les dominer, les rabaisser ou se servir d’elles. Pour reprendre les paroles d’Orlan, « le féminisme ne tue personne« , c’est pour cela qu’il me semble presque urgent de rappeler à nos filles et à toutes les femmes qu’elles ont leur place où elles veulent dans notre monde. Malheureusement nous devons continuer à lutter pour la garder, apprendre de nos pionnières, et passer le flambeau. Ces beaux livres sont un bon moyen de présenter le sujet. Anne-Sophie Lecharme

Laure Adler – Série d’ouvrage Les femmes… sont dangereuses (Flammarion)

RimWorld, le générateur d’histoire

Marre des jeux où vous êtes obligés d’incarner un héros niais, de sauver la galaxie ou de défendre les droits de l’Homme ? RimWorld, le jeu le plus brillant de ces dernières années est fait pour vous. Créé par Ludeon Studios, ce jeu de gestion sur PC, aux graphismes simplistes, cache en fait une profondeur hallucinante. Dans RimWorld, vous devez gérer une colonie sur une planète hostile. Vous commencez avec trois pauvres pégus à poil et vous allez devoir construire, cultiver, commercer, rechercher des technologies et vous agrandir en recrutant, le tout en défendant votre colonie contre les raids de nombreuses factions. Pour cela vous aurez besoin d’argent. Bien sûr vous pouvez faire de l’artisanat et le revendre à des marchands, mais mon conseil perso est clairement de prélever les organes de tous les prisonniers que vous ferez pour les revendre au marché noir, ça rapporte du tonnerre, même si ça pourrait déranger certains de vos colons un peu sensibles. Car chaque colon a une personnalité, une histoire et des traits de caractères uniques (je repense à Billy, mon meilleur cuisinier qui combinait une fibre artistique avec une tendance au cannibalisme et des pulsions pyromanes). Et c’est justement dans l’infinité de ses situations absurdes et souvent hilarantes que RimWorld définit le mieux ce qu’il est : un générateur d’histoires. Parfois belles, parfois cruelles, mais toujours mémorables. Un jeu pour les petits et pour les grands. Mais surtout les grands ! Arthur Remion

RimWorld sur PC (Ludeon Studios)

Et pourquoi pas un voyage ?

D’ici peu, la période de november blues sera bien derrière nous ; place à l’ambiance des fêtes, à la chaleur de la cheminée, aux cadeaux… Et en parlant cadeaux, pourquoi ne pas trouver quelque chose qui laissera une empreinte indélébile dans votre mémoire ? Comme un voyage ! Mais il manque un petit quelque chose… Un voyage en Bulgarie ? Ah ! Là, je pense qu’on tient quelque chose. Parce que, finalement, ce n’est qu’à 2 heures d’avion ! La capitale, Sofia, est un endroit parfait pour commencer. Entre Airbnb, hôtels à bas prix, et vie sur place à prix encore plus bas, c’est un voyage qui ne trouera pas vos portefeuilles. Un trip esthétique bien particulier, entre vestiges du communisme et élan capitaliste/nationaliste, pour un dépaysement total. Si on omet l’amabilité toute parisienne de nombreux Bulgares, on trouve aussi des gens incroyablement gentils qui parlent une langue… particulière… Aucun mot qui ressemble un tant soit peu à du français ou de l’anglais – ils utilisent l’alphabet cyrillique –, alors préparation requise ! Aux alentours de Sofia, quelques villes charmantes à visiter, dont Plovdiv qui pourrait vous rappeler un petit village d’Alsace avec un amphithéâtre antique perché sur une colline – deux choses que je ne pensais jamais voir au même endroit. Malgré les possibles péripéties et surprises du voyage, sans doute serez-vous surpris et intrigués par cette destination, et rentrerez à coup sûr avec de nombreuses anecdotes à raconter ! Oh, et surtout, n’oubliez pas votre doudoune de ski… La température n’est pas vraiment celle de la Côte d’Azur. Gaëtan Juan

De l’autre côté du Rhin, peut-être ?

Et si vous offriez un séjour à Stuttgart pour les fêtes ? Pas sexy a priori, cette proposition pourrait s’avérer bien plus surprenante que vous ne le pensez… Franchement, on pourrait écrire un livre sur cette ville du sud-est de l’Allemagne (ce qui a probablement déjà été fait), mais je me contenterai ici d’un focus sur un lieu incroyable, la Staatsgalerie, pour un voyage à travers plus de 700 ans d’Art ! Construite sous l’impulsion de l’empereur Guillaume 1er en 1843, elle fut presque entièrement détruite durant la Seconde Guerre mondiale. Rouvert en 1948 et agrandi en 1984, le musée abrite une imPortante collection d’œuvres et n’a rien à envier aux musées « plus côtés ». Car, passé le guichet de la billetterie, une sacrée expérience débute. Malgré un plan en main, on s’égare assez facilement, après tout chaque visite est un voyage. En déambulant dans les différentes salles, on admire la peinture allemande, italienne et flamande dans la partie dénommée Alte Staatsgalerie. La Neue Staatsgalerie quant à elle, fruit de l’imagination de James Stirling, célèbre l’architecture post-moderne, abrite principalement des œuvres des XIXe et XXe siècles, dont la collection ferait pâlir bon nombre de musées. De Courbet à Banksy, en passant par Cézanne, Gauguin, Matisse, Picasso, Renoir, Dali, Magritte ou encore Otto Dix, pour ne citer qu’eux, il y a de quoi en prendre plein les yeux l’espace de quelques heures. À noter que, jusqu’au 20 février prochain, se tient une exposition consacrée au parcours de Rubens ! Alors prêt.e.s pour un séjour dans cette dynamique métropole du Bade-Wurtemberg, par ailleurs berceau des marques automobiles Mercedes et Porsche ? Boris Hennebelle

Koid9 du côté du rock prog’ ?

Voilà un cadeau pour les amateurs de rock progressif ! En plus, il reviendra chaque trimestre dans votre boîte aux lettres pendant un an (ou plus, si le Père Noël se montre généreux) : un abonnement au magazine Koid9. Réalisé par une équipe de bénévoles passionnés, Koid9 délivre une actualité musicale, certes de niche, mais foisonnante, sous forme d’interviews, de chroniques d’albums, de livres et d’instruments, ainsi qu’un aperçu de la programmation des concerts et festivals dédiés au genre (Rock au Château, Prog en Beauce, Lorelei, 2Days Prog+1, Porto Antico Prog Fest…). Vous y retrouverez les anciens, tels que Genesis, Yes, Emerson Lake & Palmer, Kansas, Caravan, Magma ou encore King Crimson, mais aussi les plus récents comme Franck Carducci, Children in Paradise, Lazuli ou Monnaie de Singe, et d’autres un peu oubliés. 76 pages au format A4, dont une vingtaine en couleurs, sans publicité, et un bon équilibrage entre textes et photos. Au sommaire du dernier numéro : Yes, Steve Hackett, Pat O’May, Taï Phong, Élisa Montaldo et bien d’autres. Il vous en coûtera 35€ (ou 40 € pour l’étranger et l’outremer) pour un an d’abonnement, soit 4 numéros, et 65€ (ou 75€) pour 2 ans. Il est également toujours possible d’acheter les anciens numéros, vendus au tarif de 9€ (ou 10 €) par exemplaire. Et ce qui ne gâche rien, le magazine Koid9 est édité par une association locale, La vie en Rock, établie à Aspremont et présidée par Renaud Oualid. Catherine Norroy

Rens: koid9.net/boutique

Les Carnets de Pull, le petit renard

Ces livres bleus édités par Les Editions qui vont bien sont nés en Corse de l’imaginaire de Pia Strega, qui vécut un temps à Toulon, au bord de l’eau… Le retour aux sources dans la vieille maison familiale qu’elle retape, au cœur d’un hameau qui n’en compte qu’une habitée, la sienne, fut un défi. Courageuse, Pia travaille dur. Parfois le vague s’emparant de son âme… L’envie de tout arrêter l’effleura… Mais ce fut sans compter sans le merveilleux hasard, lorsqu’un soir, dans sa maison, sa porte ouverte laissa entrer… un renard ! Le petit visiteur roux, au départ timide, craintif, blessé, puis soigné par Pia, revint ensuite tous les soirs. Alors, l’imaginaire de Pia s’enflamma… Elle prit ses crayons, et réminiscences de son passage aux Beaux-Arts de Toulon, le dessina chaque soir, imaginant des histoires autour de son visiteur de nuit… Composés avec la collaboration des Lucioles, trois fées qui œuvrent au sein des Éditions qui vont bien, ses deux derniers récits, Lune joueuse et Qui a volé la poule ?, comme les précédents, seront de jolis cadeaux à offrir à votre enfant, nièce, neveu, filleul(e), ou autre, pour Noël. Pia Strega se traduit Pia la Sorcière… De la magie plus encore, de celle dont rêve tout enfant ! Claudie Kibler Andreotti

Pia Strega et Les Lucioles – Les Carnet de Pull, le petit renard (Les Éditions qui vont bien)

La Déferlante

Une revue pied de nez à tous ceux qui disent aux femmes de ne pas faire de vagues ! Il fallait oser le pari : lancer en mars 2021, alors que le pays était sous cloche, confiné, en pleine déprime, une revue papier trimestrielle autour des révolutions féministes, créée et dirigée par des femmes, intégralement financée par ses lectrices et lecteurs, et sans pub ! Succès immédiat. Preuve que La Déferlante comble un manque dans le paysage médiatique. Et qu’elle séduit, tant par la diversité des sujets abordés que par sa maquette, dynamique et colorée : 160 pages pour raconter une époque, donner la parole à des voix d’horizons et pays multiples. Chaque numéro développe un dossier thématique (Naître aux origines du genre, S’aimer – pour une libération des sentiments, Manger – le genre passe à table…) et organise une rencontre entre deux personnalités telles Annie Ernaux et Céline Sciamma, Agnès Jaoui et Clémentine Autain, Christiane Taubira et Alice Diop. Du sérieux et du léger, du texte et des dessins/BD/photos, des portraits, des chroniques, des histoires. Et les hommes dans ces pages ? « Nous constatons que le monde de la presse reste très dominé par les hommes : ils signent près de 75 % des tribunes de presse et plus de 80 % des Unes de la presse nationale leur sont consacrés d’après le rapport Calvez. Nous proposons donc, à notre humble échelle, une forme de rééquilibrage ! » Certes, la revue est chère, mais 19€ pour tout un trimestre, ça le vaut bien ! Alors si vous avez envie de faire un cadeau qui dure toute l’année, faites découvrir La Déferlante ! Evelyne Pampini

Rens : revueladeferlante.fr

Rock’n’roll star

Si les années 90 nous évoquent d’emblée la Megadrive et la France championne du monde, c’est aussi la décennie où le Royaume-Uni nous a offert ce qu’il avait de meilleur : en haut du top, on retrouve évidemment Eric Cantona à Manchester United, Trainspotting et surtout la Britpop. Un rayonnement de l’Angleterre à l’international si grand qu’il porte un nom, Cool Britannia, et dont la popularité au milieu des années 90 atteint son apogée avec les deux concerts d’Oasis à Knebworth les 10 et 11 août 1996, déplaçant pas moins de 500 000 personnes. Séparés depuis plus de 10 ans, les Mancuniens avaient déjà gâté leurs fans au mois de septembre dernier avec la sortie au cinéma d’un documentaire sur ces deux jours historiques, co-produit par les deux frères Gallagher (un rapprochement aussi rare qu’un anglais sobre après 20h, ce qui mérite d’être souligné). Un film de presque 2h qui revient sur les concerts parmi les plus emblématiques de la décennie par le meilleur groupe de l’époque (n’en déplaise aux fans de Blur), mixant performances live et témoignages des chanceux qui l’ont vécu sur scène et dans le public. Pour ceux qui auraient raté l’événement, ou souhaiteraient prolonger le plaisir, le DVD est disponible depuis le 19 novembre, ainsi que le vinyle qui regroupe les 20 titres joués lors de ces deux soirées mythiques. Le cadeau idéal pour ceux qui voudraient se replonger avec nostalgie dans l’époque, ou pour les plus jeunes comme moi qui souhaitent revivre un grand moment de leur groupe préféré par procuration (et sur une bonne platine). Jeanne Bertholon

Oasis – Live Knebworth 1996 (Big Brother Recordings Ltd)

Sport & Cinéma, le beau mariage

Voici une belle idée cadeau pour Noël et pour tous les amoureux de cinéma et/ou de sport. Mais pas que… En effet, le sport et le cinéma sont nés ensemble (1895 pour le cinéma et 1896 pour les JO de l’ère moderne) et tous deux sont basés sur le mouvement ! Depuis les premiers temps, le cinéma s’est plongé dans le sport pour y trouver matière à de belles histoires, mais aussi donner à entendre notre monde. En effet, étudier le sport au cinéma, c’est à la fois étudier l’histoire du cinéma, l’histoire du sport et l’histoire du monde. Le sport au cinéma, c’est aussi des émotions et de très beaux moments sur pellicule. D’ailleurs tous les grands cinéastes sont passés par là : Martin Scorsese, Jean-Jacques Annaud, John Huston, Charlie Chaplin, Claude Lelouch, Akira Kurosawa… Dans la nouvelle édition de Sport & Cinéma, ouvrage de Julien et Gérard Camy, initialement sorti en 2016, sont évoqués plus de 70 sports et 1600 films, de l’alpinisme au waterpolo en passant par la boxe ou le kite-surf ! Agrémenté de plusieurs dizaines de témoignages de sportifs et de cinéastes, il brosse le portrait unique au monde du sport au cinéma avec une préface signée Thierry Frémaux, directeur du Festival de Cannes.
Le Foot à l’écran est une déclinaison plus complète du foot sur tous les écrans, dans un inventaire ludique et joyeux qui évoque les plus grands films, des thèmes importants (les arbitres, les femmes, le foot dans la guerre…) et propose même des quizz sur Jean-Luc Godard ou des séquences cultes !

Julien & Gérard Camy – Sport & Cinéma (Amphora) / Le Foot à l’écran (Hugo Images)

Les livres de Mère Noël

Depuis la vague #Metoo qui n’a de cesse d’ébranler la sphère masculine, les femmes ont libéré leur parole non seulement sur les ondes, sur le grand écran, à la télévision ou à travers des témoignages, mais aussi en prenant la plume. Elles racontent, dénoncent, s’insurgent ou proposent des solutions… Entre 2017 et 2020, des ouvrages revendicatifs rédigés par des femmes, non fondés sur la fiction, ont bondi de 15 %. Les rouages et mécanismes de notre société sont ainsi revisités, quantifiés et décortiqués. Et tout y passe. Ainsi, le travail des femmes se voit réhabilité, des œuvres d’art leur sont réattribuées, des découvertes scientifiques renommées, même certaines dépouilles sont ré-identifiées comme appartenant à de grandes cheffes guerrières. Nos civilisations découvrent ainsi que ces oubliées des manuels d’histoire ont laissé un véritable « matrimoine » en héritage. En attendant le ressac de la vague #Metoo, laissez-vous donc submerger par l’édition féministe en déposant au pied du sapin le dernier ouvrage d’Éliane Viennot qui propose d’en finir avec l’homme comme genre humain, de redécoUvrir le rôle des Espagnoles, Indiennes et Métisses de la Conquista espagnole jusqu’à l’indépendance des pays d’Amérique du Sud à travers le travail de réhabilitation de Bernard Lavallé, ou celui de Frantz Grava qui rend un émouvant « femmage » à toute une génération de femmes du monde politique et économique de France et d’Outre-Mer, ou encore en découvrant les interrogations de Marie Charrel sur qui peut bien avoir peur des vieilles… Une invitation à repenser le genre humain en mode féminin pour une meilleure harmonie entre toutes et tous. Laurence Dionigi

Éliane Viennot – En finir avec l’homme, chronique d’une imposture (Éd. Ix) / Bernard Lavallé – Amazones, Saintes et Rebelles, l’histoire éclipsée des femmes de l’Amérique espagnole (Éd. Vendémiaire) / Frantz Grava – Génération Femmes (Éd. Amazon) / Marie Charrel – Qui a peur des vieilles ? (Éd. Genre)

Classique(s) inclassable(s)

Je suis un auteur hors-norme du XIXe siècle, contemporain de Baudelaire, je suis aussi un journaliste et un dandy, plusieurs de mes livres ont inspiré des films, des BD, et un syndrome médical porte le nom de l’une de mes héroïnes : je suis, je suis ?… Jules Barbey d’Aurevilly, vous connaissez ? Si oui, sautez ce qui va suivre. Si non, voici 6 bonnes raisons d’offrir ce grand auteur du XIXe, si injustement oublié…
1/ Barbey d’Aurevilly est le contemporain de Balzac, qu’il adore, et de Hugo, qu’il déteste. Ses œuvres figurent dans La Pléiade (2 tomes).
2/ Écrivain, journaliste, polémiste, le fougueux et brillant Barbey d’Aurevilly se caractérise par un style et un univers uniques, entre fantastique et romantisme, des personnages et des paysages torturés, qui forcent l’admiration… ou la critique.
3/ Il est l’un des chantres du Dandysme, dans une version flamboyante. Fasciné, Christian Dior s’en est inspiré.
4/ Le professeur Jean Bernard, spécialiste d’hématologie et de cancérologie, a donné le nom d’une héroïne de Barbey d’Aurevilly à un trouble psychiatrique, le syndrome de Lasthénie de Ferjol.
5/ D’une longévité peu commune – il est mort à 81 ans –, il a vanté l’amitié, la passion, les « vieilles maîtresses » (eh oui…) et a tenu un journal intime durant près de 30 ans, témoignage unique sur sa vie et sur l’époque.
6/ Barbey d’Aurevilly a été immortalisé par les plus grands peintres, caricaturistes, sculpteurs et photographes de son temps ; et a été adapté en BD, au théâtre, à la télé, et au cinéma… Alors, mon conseil, pour (re)découvrir ce soldat méconnu de la littérature, commencez par les six nouvelles Les Diaboliques, et surtout Le Bonheur dans le crime, car pour les héros, « L’amour, qui simplifie tout, a fait de leur vie une simplification sublime »… Laurence Fey

Jules Barbey d’Aurevilly – toute son œuvre, dont Les Diaboliques (Gallimard) ou Le Bonheur dans le crime (Flammarion)

La dinguerie contrôlée de Dupieux

Si déjanté est l’adjectif le plus mésusé du lexique de la critique cinématographique, il ne s’en applique pas moins superlativement à l’œuvre, sinon à la personne de Quentin Dupieux. C’est bien simple, à côté de lui, les Monty Python sont des bureaucrates cravatés. La force et le mérite de ce cinéaste allumé et persévérant, c’est de creuser avec talent et ténacité le sillon de l’absurde continué, potache et référencé, jusqu’à élargir son audience, sans jamais rien céder sur son profil. Ses scénarios eussent dû lui valoir la camisole ; ses films sont des succès. C’est dire à quel point sa dinguerie diagnostiquée relève en réalité du dérapage savamment contrôlé. Mandibules, son nouvel et 9e opus, dorénavant disponible en DVD, s’inscrit comme les précédents dans la droite ligne de ce funambulisme déréglé, drolatique et solaire. Tournée pour partie sur le territoire de Fréjus, l’histoire de Jean-Gab’ et Manu – patronymes laissant pressentir les nobélisables –, deux losers glandeurs se mettant en tête d’élever une mouche géante, est un buddy movie haut de gamme, mais bas de plafond, un divertissement allègre et généreux – le mépris étant une notion étrangère à l’univers de Dupieux – et l’occasion de découvrir ce que peut – sinon doit – être une comédie intelligente, qui fait hurler de rire sans humilier les personnages ni les spectateurs. Laurent Le Touzo

Quentin Dupieux – Mandibules (Memento Films)

Méditation romantique

Voici un disque qui aura toute sa place sous le sapin de ceux qui aiment le répertoire romantique et surtout le duo parfait orgue et hautbois. Jean-Christophe Aurnague, titulaire de l’orgue de l’Église du Sacré-Cœur de Monaco – qui fait partie des plus beaux instruments de la région –, construit par le facteur Brondino Vegezzi-Bossi, a vraiment choisi une harmonisation remplie de douceur et de plénitude pour l’acoustique merveilleuse et exceptionnelle de ce lieu surnommé la « Chapelle Sixtine de Monaco ». Son partenaire pour cette Médiation romantique est le hautboïste François Meyer, hautbois solo de l’Orchestre de l’Opéra de Nice. Avec lui, on atteint la perfection du son et de l’émotion de cet instrument. François Meyer ne joue pas du hautbois, il le fait chanter, vibrer pour servir au plus près ce répertoire romantique de toute beauté. Ce duo de musiciens a su, par sa complicité et son talent, servir cette musique, s’effacer parfaitement pour refaire vivre ces compositeurs qui ont eu le privilège de revivre un instant, grâce à ces deux musiciens hors pair. C’est une belle occasion de découvrir de grands compositeurs (Théodore Salomé, Charles Quef, Reinhold Glière, Horatio William Parker, Alexandre Guilmant, César Franck, Gabriel Pierné, Marc Cheban, Théodore Dubois, J.R. Watkinson), pour certains tombés dans l’oubli du grand public, mais ressuscités pour cette belle occasion. Odile Thomas

Jean-Christophe Aurnague & François Meyer – Méditation romantique (Éditions Hortus)

La Commune Refleurira

Les manifestations se font rarement dans le silence… Et que dire des révolutions ? Je dirais même qu’elles se font en musique. La plupart d’entre elles ont fait éclore des artistes, des auteurs, des personnages qui, par la force des choses, se sont retrouvés en première ligne lorsqu’il fallait mettre des mots sur des sentiments que l’on parle d’injustice, de défiance, de détresse, d’engagement… Saviez-vous par exemple que plus de 3000 chansons ont été composées lors de la Révolution Française ! Eh bien, si je suis bien incapable de vous donner un chiffre concernant La Commune de Paris, cette autre période insurrectionnelle de l’Histoire française a été source d’inspiration pour bon nombre d’auteurs. C’est dans cet important corpus qu’a pioché le collectif d’artistes réunis pour concevoir La Commune Refleurira, album original mêlant chanson française et rock, pour célébrer les 150 ans de ce moment « fondateur » des mouvements d’inspiration libertaire et plus largement pour les sympathisants de gauche. Un album collaboratif, avec des artistes de toutes générations qui partagent une même conception de l’engagement, et qui ont tissé un fil entre passé et présent. Les Ogres de Barback, François Morel, HK, Mouss & Hakim, Florent Vintrigner, La Mal Coiffée et bien d’autres. Ensemble, ils ont revisité des textes iconiques de Louise Michel, Émile Zola, Arthur Rimbaud, Victor Hugo ou encore Eugène Pottier, dont les incontournables Le temps des Cerises et L’Internationale, mais aussi des textes inédits, parfois très actuels, comme La Mort d’un Globe ou Le Grand Krack. Mention spéciale à L’insurgé, titre d’un célèbre journal communiste-anarchiste de l’époque et d’un roman de Jules Vallès, interprété par MéliSsmelL et sa voix tellement particulière… J’en ai encore des frissons ! Un album symbolique à glisser sous le sapin des révolutionnaires convaincus, comme des plus jeunes qui aspirent à battre le pavé poing levé, car 150 ans plus tard, il reste toujours autant – si ce n’est plus – de combats à mener… Pascal Linte

Collectif d’artistes – La Commune Refleurira (Irfan)

Entre classique & cinéma

Cécile Bonhomme et Jean-Félix Lalanne sortent un album commun intitulé Entre classique & cinéma. Harpiste opiniâtre, Cécile Bonhomme a su introduire cet instrument dans des modes musicaux originaux, et lui redonner une image plus moderne. Jean-Félix Lalanne est un guitariste français dont le parcours a croisé celui de John McLaughlin, Larry Coryell, Chet Atkins, Jerry Reed, ou encore Doc Watson. Compositeur de musique de film, il a déjà été nommé plusieurs fois aux Victoires de la musique. Amateur de diversité, son intérêt pour la musique celtique a peut-être éveillé chez lui ce goût pour la harpe. Dans cet album commun, le duo se promène en parfaite harmonie, entre musique classique et musiques de film, et propose une nouvelle de quelques trésors musicaux. Cette réunion d’instruments à cordes pourrait s’apparenter à un pléonasme sonore, pourtant, si leur timbre est proche, leurs tessitures très différentes permettent une combinaison de son et de couleur inégalable. Cécile Bonhomme et Jean-Félix Lalanne traversent ainsi les époques et les compositeurs autour d’un répertoire aux couleurs variées et aux arrangements riches. Notez que si l’album est disponible, vous pourrez aussi les voir en concert à Vallauris (19 déc), Biot (9 jan), Nice (15 jan), Cannes (16 jan) et Monaco (22 jan) !

Cécile Bonhomme & Jean-Félix Lalanne – Entre classique & cinéma (Harpsody Records). Rens : cecilebonhomme.com

Lumineux, lugubrement prémonitoire…

À ceux qui persisteraient à croire que la restriction de nos libertés, dorénavant si patente, aurait pour unique ou même principale cause la COVID, l’on ne saurait trop recommander la lecture, toutes affaires cessantes, du bref, dense et salubre essai de François Sureau intitulé Sans la liberté. Ce texte lumineux dément cette thèse iréniste, et pour cause : dès septembre 2019, il recensait méticuleusement, scrupuleusement et calmement les atteintes, les éraflures et les assauts subis par ce sur quoi la démocratie prend souche et assise. La pandémie a bon dos ; avant elle, le terrorisme était un plus mauvais prétexte encore ; avant lui, de plus maigres mais tout aussi navrantes raisons étaient malaisément couturées par d’autres gouvernants pareillement aux abois. Ce qui ne change pas, c’est l’opinion réitérée des princes selon laquelle les manants mésusent à l’excès de cette si onéreuse liberté. Lois d’exception qui finissent par esquisser une règle sinistre, polices militarisées et procédures extra-judiciaires multipliées passent désormais crème, sans bénéfice apparent pour la sécurité des administrés, mais au préjudice croissant, et déjà considérable, des citoyens ordinaires. L’étonnant dans ce texte, c’est son auteur ; avocat, romancier, écrivain, Sureau est un conservateur éclairé, tout le contraire d’un « droit-de-l’hommiste » exalté. Au reste, judicieusement retenu par un ultime sursaut de dignité, il n’aura point poussé la déraison et l’indécence jusqu’à adjoindre à son texte une grotesque apostille, inconcevable épilogue orwellien selon lequel, pauvres de nous, nous devrions nous munir d’un QR code afin de nous rendre au restaurant ou au cinéma. Laurent Le Touzo

François Sureau – Sans la liberté (Tracts/Gallimard)

Une vie de sculpteur, une vie d’amitié

Ce livre, c’est toute une vie ! Une vie de sculpteur, celle de Beppo, mais aussi une vie d’amitié entre l’artiste et Daniel Bizien, son auteur. 60 ans de sculpture pour ce créateur qui s’est enraciné dans le Var, qui a tracé son sillon loin des rumeurs de la ville et des salons bourgeois où l’art n’est qu’un prétexte aux mondanités. Daniel Bizien, quant à lui breton d’origine, s’est installé très jeune dans le Var pour en devenir un des principaux acteurs de la Culture (littérature, musiques classique et sacrée, jazz, art…). Il est l’un des piliers du socle culturel varois, depuis de nombreuses années, et à ce titre, cet ouvrage est encore plus touchant quand il écrit : « Ceux qui me connaissent quelque peu savent aussi quelle profonde amitié me lie à Beppo, cet « ami de toujours » ainsi qu’il me présente souvent. Pour moi, qui n’ai qu’une conception fort distendue de la famille, il est, fils unique également, le « frère » que je n’ai jamais eu. Quant à son œuvre de sculpteur, elle m’accompagne et m’est essentielle depuis ses premiers balbutiements. » Beppo est un sculpteur dont le travail mêle puissance – c’est un véritable colosse – et finesse, comme l’est sa pensée. « Depuis sa plus petite enfance, Beppo n’a jamais cessé de faire danser le cube, et il n’en a pas encore fini. Déjà dans son parc, il manipulait des cubes pour des constructions toujours plus audacieuses jusqu’à… leur écroulement. C’étaient là les balbutiements d’une vie de sculpteur. À présent, cela fait plus de 60 ans qu’il élabore avec rigueur des formes pures dans l’espace. »
Cette monographie abondamment illustrée témoigne du parcours de Beppo, de l’importance et de la cohérence de son œuvre. Si l’inox est son matériau de prédilection, il n’a jamais cessé d’utiliser en parallèle d’autres métaux et de leur associer divers matériaux tels le bois, le verre ou la pierre. Ceci à la faveur d’opportunités, de rencontres, de découvertes fortuites lui permettant d’explorer d’autres voies. Deux ans de travail ont été nécessaires pour réunir une documentation photographique, lacunaire, éparpillée. Une tâche qui n’aurait pas été possible sans l’aide du photographe Christophe Chavignaud et de Michel Escoubiac, très grand imprimeur et fondateur des éditions Odyssée. Plus qu’un catalogue raisonné, c’est une histoire d’amitié, une histoire d’art… Preuve que l’on peut encore vivre ses rêves. Michel Sajn

Daniel Bizien – Beppo (éditions Odyssée). 10 déc 2021 : rencontre et signature, librairie Papiers Collés, Draguignan / 14 jan 2022 : rencontre autour de l’œuvre de Beppo, accompagnée d’un diaporama, Auditorium de la Médiathèque Jacqueline de Romilly, Draguignan

Rock’n’roll Justice

Rock et justice forment au départ un couple improbable, et pourtant… L’histoire du rock est jalonnée de nombreuses affaires juridiques. Par sa vision transgressive, subversive, son jeu perpétuel avec les codes et les limites, le rock met à l’épreuve la société et ses institutions. Spécialiste de ces affaires, avocat et chroniqueur dans divers magazines, Fabrice Epstein, originaire de Nice, nous dresse Une histoire judiciaire du Rock and Roll des années 50 à nos jours, entre petites affaires et grands scandales. Parmi les nombreuses anecdotes, le chapitre 35 du livre – « Si tu touches à Bébert, tu vas en enfer » – évoque notamment Charles Bébert. Vous y découvrirez comment ce « chasseur d’images » niçois, qui vient de terminer une très belle exposition au musée de la Photo Charles Nègre de Nice, a dû se défendre d’un Beatles qui l’avait agressé en 1968 ! Affaire délicieuse de ces années soixante qui furent nos années pop…

Fabrice Epstein – Rock’n’roll Justice (La manufacture de livres)

Que les rêves d’Anne deviennent réalité

Dans son récent ouvrage, Vivre son destin, vivre sa pensée, paru en novembre 2021, Anne-Lyse Chabert partage avec le lecteur le cadeau qu’elle a reçu de la part de Fumiyuki Makino, calligraphe japonais devenu tétraplégique à l’âge de 29 ans à la suite d’un accident de plongée, décédé depuis : plusieurs calligraphies réalisées à son intention pour la remercier de lui avoir consacré une partie de sa thèse. Makino avait patiemment réappris à réaliser son œuvre à l’aide des muscles du cou et de la bouche. Philosophe vulnérable, Anne-Lyse Chabert que nous avions convié en avril 2021, dans le cadre des webinaires CHERPA, nous invitait déjà, à partir de son expérience intime, à porter un autre regard sur le handicap. Elle partage encore une fois des pensées et des mots percutants à partir de son vécu et de ses réflexions dans chacun des chapitres de son livre. « Des choses immensément infimes se jouent » (chapitre 1 – Intimités, p46) ; « Il nous fallait, à nous autres ataxiques ou malades chroniques, un moral d’acier contrairement à l’idée trop souvent véhiculée… Il nous fallait, paradoxalement, être bien plus résistants que l’ordinaire des gens » (chapitre 2 – Inventions, p61) ; « D’ailleurs, la qualité humaine d’une société ne se mesure-t-elle pas à la façon dont elle traite ses membres les plus fragiles ? » (chapitre 3 – Institutions, p109) ; « Que les rêves d’Anne deviennent réalités » (chapitre 4 – Inouï, p.131). Un ultime chapitre dans lequel Makino a choisi des idéogrammes particuliers – la paix (ou le calme) et le fait de coudre, de composer – ainsi que cette phrase qui me semble être une découverte majeure dans le champ du handicap : « L’individu perturbé par le handicap tend…à rétablir des équilibres de vie recréant un ordre qui n’est pas celui que l’on attendait » (p.134). Jean-Michel Benattar, pour la Maison de la Médecine et de la Culture

Anne-Lyse Chabert – Vivre son destin, vivre sa pensée (Albin Michel)