Un cri d’amour pour le Liban

Un cri d’amour pour le Liban

Quelques semaines après avoir reçu Ibrahim Maalouf, un autre musicien franco-libanais est attendu du côté du Carré Sainte-Maxime : Bachar Mar-Khalifé.

Direction le Liban donc, début février, avec ce chanteur et multi-instrumentiste, qui excelle notoirement derrière un oud et un piano. S’inspirant des musiques traditionnelles libanaises, Bachar Mar-Khalifé mêle à sa musique une pointe d’électro et quelques irruptions jazzy, sur des textes en français et en arabe. Comme dans son 5e album On/off, sorti en 2020, il sera accompagné sur scène de Dogan Poyraz (batterie) et Aleksander Angelov (basse, contrebasse), pour une union des genres et des cultures assez hypnotiques, soulignant les mélodies traditionnelles d’un phrasé répétitif, presque transcendantal.

Dédié « à tous les Libanais qui ne trouvent plus le sommeil » depuis l’explosion du 4 août 2020, indique l’artiste, cet album comprend notamment un titre tristement prémonitoire : Insomnia, enveloppé de volutes incandescentes, une reprise au piano de Ya Hawa Beirut de la divine Fairouz (Un cri d’amour pour le Liban), quelques vers du poète libanais Gibran Khalil Gibran récités par son père…

Formé au Conservatoire National Supérieur de Paris, Bachar Mar-Khalifé a collaboré avec de nombreux artistes comme l’Orchestre National de France, le chef d’orchestre Lorin Maazel, Kerry James ou encore Bojan Z. Il a aussi composé la musique de plusieurs films, dont Layla Fourrie de Pia Marais et Fièvres de Hicham Ayouch. À partir de toutes ces expériences, il a su construire une approche de la musique atypique qu’il utilise pour pimenter un univers singulier.

5 fév 20h30, Carré Sainte-Maxime. Rens: carre-sainte-maxime.fr
(photo : Bachar Mar-Khalifé © Habib Saleh)