Orchestre National de Cannes, mon amour

Orchestre National de Cannes, mon amour

C’est fait : l’Orchestre de Cannes obtient le label d’orchestre national, et c’est mérité ! Un label intéressant sur le plan de la reconnaissance par le Ministère de la Culture, avec une convention pluriannuelle. Pour fêter ça, rendez-vous autour d’un concert dédié à la mandoline, le 13 février.

Sous l’impulsion de son directeur artistique, le chef Benjamin Levy, et de son directeur général, Jean-Marie Blanchard, l’ensemble cannois ouvre depuis plusieurs années les portes du grand répertoire à un public de plus en plus large, en multipliant les propositions intelligentes : concerts pour les familles, actions pédagogiques, réflexion sur les programmes, implantation sur le territoire, réactivité créative au contexte sanitaire… L’orchestre, composé de 37 musiciens-permanents, maille en effet la région avec des entrées originales dans la musique symphonique ou chambriste et sait se renouveler.

Le concert programmé le 13 février prochain, intitulé Mandoline, mon amour, illustre bien ce propos. Le titre est bien choisi : la mandoline, instrument fort prisé au 18e siècle, est associée à la galanterie, comme le racontent les tableaux de Fragonard ou de Watteau, ou encore à l’opéra, avec notamment la sérénade accompagnée à la mandoline que Don Juan chante à Elvira sous son balcon pour la séduire. Mais pour ce concert, on changera de décor : il n’est point question de verts bocages ou de balcon, mais bien de cinéma !

Les compositeurs de musique de film que sont Lalo Schifrin, Nino Rota, Vladimir Cosma, Jean-Claude Petit ont, en effet, été inspirés par l’instrument et ont écrit les oeuvres que l’on entendra à l’occasion de ce concert. C’est l’un des maitres de la mandoline, le virtuose Vincent Beer Demander, dédicataire du concerto Le concierto del sur commandé l’année dernière (mais dont la création a été annulée en raison du contexte sanitaire) à Schiffrin par l’Orchestre de Cannes, et enfin joué en 2022, qui sera le soliste de ce concert exceptionnel et symbolique. Une soirée qui permettra également d’assister à la création mondiale de deux œuvres symphoniques : l’une de Christian Gaubert, qui s’est emparé du thème du Parrain de Nino Rota, et l’autre de Jean-Claude Petit, intitulée Cyrano de Bergerac.

Notez que le concert aura lieu finalement lieu au théâtre Debussy, et non au théâtre Croisette comme prévu initialement.

13 fév 17h, Théâtre Debussy, Cannes. Rens: orchestredecannes.com
(photo : Vincent Beer Demander © Raphael Arnaud)