Voyage dans la lune

Voyage dans la lune

Il n’est point question ici de George Méliès, mais de la musicienne Sélène Saint-Aimé, que l’on retrouvera en concert à Cannes, le 3 mars prochain.

Dans la mythologie grecque, Séléné est la fille des titans Hypérion et Théia. Elle est la Déesse de la Lune personnifiée, et représente l’astre dans sa phase pleine. Quant au nom de Sélène, il vient du grec ancien sélas signifiant brillant. Pourquoi ce petit préambule didactique ? Tout simplement parce que la jeune contrebassiste Sélène Saint-Aimé, passionnée par la beauté et la poésie de la Lune, a toujours cherché l’inspiration du côté de la cartographie lunaire ! « Mes parents m’ont dit que j’allais être dans la lune, c’est pour ça qu’ils m’ont donné ce prénom« , explique-t-elle.

C’est seulement à 18 ans que la musicienne française, d’origine caribéenne et africaine, commence l’apprentissage de la musique, travaillant d’arrache-pied pour entrer au Paris College of Music (IMEP), puis par la suite au Conservatoire de Boulogne-Billancourt. C’est lors d’une rencontre avec Steve Coleman, durant une masterclasse, que les choses vont véritablement changer. Il lui conseille de venir à New York, ville emblématique du jazz US. En la recroisant plus tard dans la Grosse Pomme, il voit à nouveau en elle ce regard passionné et décide de la prendre sous son aile. C’est ainsi qu’elle peaufine sa formation sur les routes, allant à la découverte de ce qu’elle pourra ensuite apporter sur la scène jazz.

Un périple qui la conduira à explorer ce que les astronautes appellent la Mare Undum – région de la Lune criblée de cratères de météorites –, et qui donnera son nom à son 1er album. Une « mer des ondes », comme une référence à la musique, ainsi qu’à sa vie, pour une appellation qui colle parfaitement à sa vision de la musique, très épurée, aérienne et tendre à la fois, qui invite au voyage et à la découverte. Tel un astronaute qui se laisserait joyeusement dériver aux confins de l’univers…

3 mars 19h30, Théâtre Alexandre III, Cannes. Rens: cannes.com
(photo : Sélène Saint Aimé © Nikola Cindric)