Nojazz play… Jazz

Nojazz play… Jazz

Pour son 8e et nouvel album, Nojazz fait mentir son nom et joue du jazz !

À sa manière, en mêlant avec malice et talent le swing avec du funk et des beats electro, mais du jazz quand-même… Une collection de standards, et pas des moindres, n’attend ici que vos oreilles, jugez-en : on attaque avec le célébrissime Take five du Dave Brubeck Quartet (qui était d’ailleurs l’œuvre du saxophoniste alto Paul Desmond), on fait une halte au Brésil avec The Girl from Ipanema de Joao Gilberto et Antonio Carlos Jobim, puis on revient aux USA, revisités par le Moyen-Orient, avec la Caravan de Duke Ellington, dans laquelle le trombone de l’invité Sébastien LLado fait des miracles. On redécouvre aussi, dans cet opus, le fabuleux gospel-soul Mercy, mercy, mercy, composé par Joe Zawinul – amoureux du funk qui fera fructifier cette passion avec Weather Report, dont Nojazz est un peu l’héritier – et popularisé par Cannonball Adderley. Au fil des plages de ce Nojazz play Jazz inattendu et ô combien bienvenu, on retrouve des titres rendus célèbres par Louis Armstrong (dont on entend la voix samplée), Duke Ellington (encore lui), Cole Porter, Stan Getz… Il faut dire que le quintet comprend des musiciens dont le jazz est la mère nourricière, comme Philippe Balatier (claviers), Pascal Reva (batterie), Sylvain Gontard (trompette, ex-NJO), Philippe Sellam (saxophone) et Jeffrey Mpondo (chant), même si le but de la formation était à la base de s’éloigner de ce qui lui semblait trop évident. Mais force est de constater que l’album est là, et c’est un régal ! Une tournée française est en préparation et démarre début avril.

Nojazz – Play Jazz (Just Looking / Pias)