Wes we can… Of course, he can !

Wes we can… Of course, he can !

Le suédois Linus Olsson, azuréen d’adoption, sort un nouvel album. Wes we can, en hommage à un certain Wes Mongomery, en est le titre.

« Un ami musicien m’a dit une fois que mes morceaux semblaient se jouer tout seuls. Je dirais qu’ils sont aussi limpides et ruisselants, comme un courant d’eau pour certains, ou d’air pour d’autres. » Le morceau In a Mellow Time, décrit parfaitement ce sentiment. Le thème exposé par la flûte, accompagné par la guitare avec des voicing très aériens et doux, nous transporte sur un nuage. Se joignent ensuite la batterie et l’orgue Hammond, juste avant le solo de guitare. Le chorus est à la fois épicé et suave, subtil et mellow, un mélange brillant qui laisse rêveur. La flûte poursuit dans la même veine ; on ferme les yeux et on balance la tête au rythme de la batterie. Le morceau s’achève presque trop vite… Comme l’explique Linus Olsson, lorsqu’il annonce son album, il a enfin trouvé un groupe avec qui ça tourne bien, au sein duquel la cohésion est manifeste. Ceci se ressent particulièrement dans le morceau Around the block : la guitare (Linus Olsson), le saxophone ténor (Stéphane Guillaume) et l’orgue Hammond (Damien Argentieri) jouent le thème ensemble, rendant le morceau particulièrement groovy. Austerology rappelle le titre Ornithology de Charlie Parker, par son nom et son esthétique Bebop, accentués par le tempo élevé des baguettes d’Antoine Paganotti. Wes We Can est rempli de clins d’œil et d’allusions à la culture jazz, tantôt par les noms et le style des morceaux qui nous rappellent des pistes célèbres, des grands noms du jazz, tantôt par des lick déjà entendus. Un peu comme si on demandait à Linus Olsson : « qu’est-ce que le jazz ?« 

Wes we can de Linus Olsson (Fresh Sound Records)