Free the music !

Free the music !

Jack de Marseille au Moko Festival… Je pourrais stopper ici la rédaction de cet article qu’une horde de mélomanes, nostalgiques d’une époque où la musique électro était encore balbutiante, se rendrait directement à Toulon sans plus attendre !

Il va pourtant falloir patienter quelques semaines avant le coup d’envoi de cette nouvelle édition du Moko Festival (ex-Rockorama) qui se déroulera, du 24 au 26 juin 2022, au cœur de la majestueuse Tour Royale, qui domine la rade de Toulon et offre une vue imprenable sur le Mont Faron. Quitte à se mettre du gros son dans les oreilles, autant le faire avec classe, n’est-ce pas ?

Aîné de Laurent Garnier et cadet de Carl Cox, Jacques Garotta, alias Jack de Marseille, fait partie de ceux que l’Histoire a reconnus comme les véritables pionniers de la musique électronique. Alors certes, le nom de ce «minot» du Sud – qui a choisi de rattacher à son pseudo la ville où il s’est construit son identité musicale – est moins célèbre que ses alter ego parisiens et britanniques, il n’en reste pas moins l’un des darons de la musique électronique française et internationale, une référence ! Au début des années 90, le bonhomme sera de toutes les nouveautés, alors que l’électro sort doucement – mais littéralement – de sa cave : les premières soirées électro marseillaises, la première rave des Trans Musicales, les chars de la Love Parade (puis de la Techno Parade), les sets devant des milliers de fous furieux à Berlin, berceau de la musique électro en Europe… En 1998 et 1999, il est même élu meilleur DJ français par la presse spécialisée (Coda, Trax) ! Son truc à lui, c’est le live, le nomadisme, l’autonomie créative, tout en évitant les clichés du genre et en proposant une musique aux sons variés, alternant tempos lents et rapides, minimalisme et rythmes tribaux, tout en allant jusqu’à s’autoriser d’audacieux mélanges où la jungle claque la bise à la deep house… Bref, c’est un événement de retrouver Jack de Marseille, à quelques kilomètres de chez lui, du côté de Toulon.

D’autant plus que le reste du plateau vaudra son pesant de cacahuètes avec un beau mix d’artistes internationaux et locaux comme Jane Fitz, Anthea, Warum, Dylan Dylan, qui vient tout juste de sortir l’excellent Euphoria sur le label Lost Palms, basé à Bristol, Years of Denial, dans une perfomance live aux confins du post-punk, de l’indus et de la culture rave, ou encore PPLC – alias Perrine, directrice artistique du Moko – pour un set b2b avec JC3000… Le tout 100% gratuit !

24 au 26 juin, Tour Royale, Toulon. Rens : rockorama.fr
Moko festival, Tour Royale © Laurent Perrier, Ville de Toulon