
31 Mai Vivaldi, baroque star
Les Quatre saisons de Vivaldi sont ce que Thriller est à Michael Jackson, Exodus à Bob Marley ou Master of Puppets à Metallica : un chef-d’œuvre unanimement reconnu et salué par les spécialistes, tout autant que par les simples mélomanes. Eh bien, c’est avec cette masterpiece baroque que l’Orchestre National de Cannes conclura sa saison 2021-2022, les 7 et 10 juin.
Enfin presque, puisqu’il restera tout de même un petit concert apéritif le 30 juin, autour de Richard Strauss. Mais ne jouons pas sur les mots, il sera presque temps de remballer violons, flûtes et autres percussions, et de souffler un peu avant de reprendre en septembre pour un nouveau marathon musical 2022-2023, dont nous devrions connaître très prochainement les contours. En attendant, honneur à ce cher Antonio, ce «divin roux» qui nous a offert quelques-unes des plus grandes pages de la musique, dont ces Concertos pour violon et orchestre (Le Printemps, L’Été, L’Automne, L’Hiver), connus sous le nom de Quatre saisons. Véritables hymnes universels à la Nature, ils font partie d’un recueil de 12 concertos composés par Vivaldi et publié dans son traité musical Il cimento dell’armonia e dell’inventione (La confrontation entre l’harmonie et l’invention) en 1725. Selon certains spécialistes, celui-ci est l’un des plus anciens exemples de musique à programme à élément narratif. Pour faire simple, chacune des parties est accompagnée d’un sonnet qui décrit la saison à laquelle elle se rapporte, tandis que la musique l’illustre : ainsi croit-on reconnaître la pluie grâce aux notes en pizzicato (consistant à pincer les cordes avec les doigts au lieu d’utiliser l’archet), l’orage, le vent, les oiseaux au fil des saisons qui se déroulent… Ces Quatre saisons constituent l’une des œuvres les plus jouées au Monde, avec plus de 1000 versions différentes, dont des arrangements jazz et des transcriptions pour divers instruments (sans compter les sempiternelles mélodies d’attente téléphonique !). Parmi toutes celles-ci, l’excellente version de Max Richter sortie en 2012 chez Deutsche Grammophon, en mode post-minimaliste, avec quelques touches electro qui vont bien. Un petit bijou ! Bref, pour toutes ces raisons, et bien plus encore, profitez de cette soirée pré-estivale en très bonne compagnie, puisque la violoniste Geneviève Laurenceau interprétera ces tubes planétaires, et dirigera la phalange cannoise, le 7 juin à Cannes et le 10 à Vallauris.
7 juin 20h30, Théâtre Croisette, Cannes / 10 juin 20h30, Le Minotaure, Vallauris. Rens : orchestre-cannes.com
Geneviève Laurenceau © Yvan Schawandascht – Studio2h