(LA)HORDE lâche les chiens

(LA)HORDE lâche les chiens

Le collectif (LA)HORDE, à la tête du Ballet National de Marseille, présentera fin juillet We should have never walked on the Moon, une exposition performative spécialement conçue pour permettre d‘épanouir l’exubérante explosivité de sa gestuelle, dans les différents espaces du Palais des Festivals à Cannes.

Le Palais des Festivals de Cannes déroule son tapis rouge à la danse. C’est une longue histoire d’amour qui s’est nouée au fil du temps grâce à la Biennale de la danse. En s’y installant durablement, celle-ci a inspiré dans sa foulée une programmation de danse de qualité tout au long de l’année. Cet été, une étape supplémentaire est franchie avec l’accueil en résidence de création du Collectif (LA) HORDE débouchant sur une première mondiale les 28 et 29 juillet. Là encore, il s’agit de se démarquer tout en conservant l’esprit qui anime l’évolution du Festival de Danse Cannes-Côte d’Azur France, à savoir une ouverture de la danse à tous les champs du possible.

En confiant ce projet au Collectif (LA) HORDE qui est à la tête du Ballet National de Marseille depuis 2019, la réponse au défi était assurée. Avec les trois artistes, Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, à sa direction, la structure développe des projets atypiques, résolument novateurs par leurs fondements transdisciplinaires dans leur quête du geste. Le spectacle We Should Have Never Walked on the Moon est présenté comme une exposition performative dans laquelle 23 danseurs du Ballet National de Marseille sont entourés de 7 jumpers, 5 cascadeurs, 5 performeurs, un DJ et 35 choristes.

Pas question d’enserrer (LA) HORDE dans un espace clos : les artistes se déploieront en divers lieux du Palais des Festivals pour expérimenter de multiples approches liées à la thématique de cette création qui oriente sa réflexion à travers des éléments du cinéma en convoquant la comédie musicale et le film d’action, tous deux envisagés comme des lieux d’affrontement. Car derrière cette résidence à grande échelle, il s’agit de porter sa réflexion sur la manière dont la notion d’antagonisme peut permettre de dégager une nouvelle matière chorégraphique. La violence physique, économique et verbale, est toujours plus présente dans nos sociétés. La création ne pourra pas changer le monde, mais elle peut ouvrir les yeux sur la façon de transformer cette violence en une source d’énergie.

28 & 29 juil 21h, Palais des Festivals, Cannes. Rens : palaisdesfestivals.com

photo : (LA)HORDE © Aude Arago