
06 Sep Opéra de Toulon : nouveaux mondes
Alors que le premier opéra résonnera en octobre du côté de l’Opéra de Toulon, la saison symphonique débute dès le 10 septembre, avec un concert dirigé par le chef norvégien Eivind Gullberg Jensen, et en présence du jeune violoniste prodige Serguei Dogadin.
Au programme de cette ouverture de saison : la célèbre Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák, et une œuvre rarement interprétée de Jeanne Leleu, Transparences. C’est Eivind Gullberg Jensen qui dirigera ce concert, lui qui étudia le violon puis se tourna vers la direction avec Jorma Panula du côté de Stockholm. Invité à de nombreux festivals, à des masterclass en Pologne et à New York avec Kurt Masur, convié à diriger les plus grands orchestres européens, il a également travaillé avec des solistes comme Hélène Grimaud, Gautier Capuçon, Sol Gabetta, Alban Gerhardt, Hilary Hahn, Gabriela Montero, Vadim Repin, Renaud Capuçon… Et a notamment dirigé les opéras Rusalka de Dvořák, Tosca de Puccini, Der Fliegende Holländer de Wagner, ou encore Fidelio de Beethoven, pour ne citer qu’eux…
Nouvellement nommé directeur général et artistique de l’Opéra National de Bergen, il dirigera, durant près de 2h, l’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon, accompagné sur scène par Serguei Dogadin, issu du Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il étudia avec Vladimir Ovcharek. Violoniste rare, il est aussi passé par l’Académie Internationale de musique Menuhin à Gstaad avec Maxim Vengerov, et la Hochschule für Musik und Tanz, à Cologne, avec Mihaela Martin. Lauréat de nombreux prix, son succès a incité l’immense chef russe Valery Gergiev à se produire avec lui et l’Orchestre Mariinsky lors de festivals d’été européens. « Brillantissime, Serguei Dogadin est un des membres les plus représentatifs de ce qui reste de l’école russe, souligne, admiratif, Benoit Salmon, premier violon solo de l’Opéra de Toulon, qui interprétera à ses côtés le Concerto de Korngold, compositeur disparu en 1957. À 32 ans, il a un palmarès impressionnant : le Prix Tchaïkovski 2019 et Premier du Concours International Josef Joachim de Hanovre 2015 (ndlr: qui n’a lieu que tous les 4 ans) qu’avait remporté le réputé Nemanja Radulovic en 2009 !«
Une belle entrée en matière donc pour l’Opéra de Toulon. Gageons qu’après une tournée estivale appréciée, mais assez éprouvante, l’Orchestre aura retrouvé force, vigueur et talent pour attaquer la dernière saison de l’Opéra avant travaux…
ET POUR LA SUITE ?
Avant de voir l’Opéra se refaire une beauté, le public verra défiler une ribambelle de prestigieux chefs et solistes qui accompagneront la phalange toulonnaise lors des 6 autres concerts symphoniques de la saison, dont une conclusion autour du West Side Story de Bernstein, qui fait toujours son effet. Également à l’affiche : trois ciné-concerts en hommage à Chaplin, en coproduction avec le FiMé, ou encore la 7e Nuit du Piano, en partenariat avec le Festival de Musique de Toulon et sa région. Côté lyrique, l’Opéra nous donne rendez-vous à six reprises entre octobre et 2022 et mai 2023. Et comme d’habitude, figure au programme les noms des plus grands : Puccini (Tosca), Adam (Si j’étais Roi), Offenbach (La Périchole), Mozart (Così fan tutte), Bernstein (Wonderful Town) et Bizet (Carmen). La danse complète le tableau avec Toulouse-Lautrec par le Ballet de l’Opéra national du Capitole de Toulouse et le Roméo et Juliette de Jean-Christophe Maillot, par les Ballets de Monte-Carlo.
10 sep 20h, Opéra de Toulon. Rens: operadetoulon.fr
Eivind Gullberg Jensen © Mat Hennek