07 Sep Don’t look up !
Réchauffement de l’atmosphère et des océans, vagues de chaleur, sécheresse, incendies de forêt, inondations, élévation du niveau de la mer, modification de la couverture végétale terrestre… Voilà un peu – et cette liste est non-exhaustive – les divers bouleversements provoqués par l’augmentation des gaz à effet de serre. Tout le monde le sait plus ou moins, mais beaucoup détournent plus ou moins les yeux…
Les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) l’affirment : 100% du réchauffement climatique est dû aux activités humaines. Très récemment, une étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change à mis en lumière une autre conséquence, qui résonne étrangement avec ce que le monde a connu ces deux dernières années : 58% des maladies infectieuses ou allergiques humaines auraient été, à un moment ou un autre, aggravés par le changement climatique, « soit 218 des 375 maladies humaines connues liées à des pathogènes« , relaie le Monde sur son site Internet ! Quelques jours plus tard, nous apprenions que l’eau de pluie était désormais impropre à la consommation partout dans le monde… La cause : la présence de produits chimiques toxiques éternels (PFAS pour les intimes) dépassant les seuils recommandés.
Allez, une petite dernière, qui pourrait prêter à sourire si notre planète n’était pas en souffrance : la Chine fait face, comme quasiment tout le monde, à l’une des pires vagues de chaleur de son histoire, avec pour conséquences la diminution drastique du niveau du fleuve Yangtsé (le plus important du pays en termes de débit), essentiel à l’approvisionnement en eau potable. Mais du côté de Pékin, on ne se laisse pas abattre, alors on envoie des petites roquettes composées d’iodure d’argent directement dans les nuages ! En gros, on balance des suppositoires dans le derrière des cumulus pour aider à la formation de pluie, une technique poétiquement nommée « ensemencement de nuages »…
Le changement (climatique), c’est maintenant…
Et c’est à la Fête de la Science 2022 ! En effet, si l’on vous présente ce réjouissant tableau, c’est parce que l’événement annuel, initié en 1991, interrogera une thématique au centre des préoccupations des citoyens et scientifiques d’aujourd’hui et de demain : le changement climatique. Plus que jamais, le climat est au cœur du dialogue entre science et société, comme en attestent les rapports du GIEC, la COP 27 ou le sommet mondial de l’océan. Au rythme du développement – technique comme économique – que nous connaissons, il est certain que le réchauffement climatique aura de dramatiques conséquences environnementales, économiques, sociétales que nous commençons déjà à sérieusement entrevoir. Alors, certes, le constat est plus qu’alarmant, mais que faire me direz-vous ?
Informez-vous, lisez, agissez dans la vie de tous les jours à votre humble niveau, ne vous laissez pas influencer par la complosphère, qui après avoir surfé sur la vague Covid, est revenue à son sujet favori, allant pour certains jusqu’à déclarer des choses comme : « Les mondialistes maîtrisent parfaitement la météo avec possibilité d’amener de la pluie, mais ils organisent volontairement une sécheresse pour maintenir la propagande du pseudo réchauffement climatique… » Avant d’ajouter : « Ils n’ont plus qu’à allumer des incendies avec leurs #Ravaillac (l’assassin d’Henry IV) et le tour est joué pour installer la peur ! » Merci pour cette remarque très pertinente, M. Francis Lalanne…
Alors profitez de cette 31e édition de la Fête de la Science, pour croiser les points de vue, en allant à la rencontre des professionnels de la recherche, de la médiation et de la culture scientifique, en échangeant de manière transdisciplinaire sur leurs travaux et les innovations qui pourraient permettre – espérons-le ! – d’amoindrir l’impact de la société humaine sur l’environnement. Si la majorité des événements se tiendront du 7 au 17 octobre 2022, signalons que le village des sciences de la Vallée de la Vésubie, organisé par l’association Apprentis Pas Sages, lancera les hostilités dès le 1er octobre avec de nombreux ateliers et expériences en présence de chercheurs et d’associations de médiation scientifique, du côté de Belvédère, Roquebillière ou encore La Bollène.
Nous évoquerons, dans notre édition d’octobre, les temps forts de la Fête de la Science dans les Alpes-Maritimes et le Var, mais vous pouvez d’ores et déjà vous faire une idée des nombreuses initiatives proposées en jetant un œil au programme encarté dans ce numéro, et sur les sites web fetedelascience06.fr, gulliver-sciences.fr et echosciences-paca.fr.
7 au 17 oct. Rens: fetedelascience06.fr, gulliver-sciences.fr, echosciences-paca.fr