Rien que pour… Les Harkis

Rien que pour… Les Harkis

Il y a 60 ans, la guerre d’Algérie se terminait. La France reconnaissait le 5 juillet 1962 son indépendance du pays. Le même jour, 709 Harkis, des Algériens pro-français, étaient massacrés. Cette population fut toujours considérée comme une population de seconde zone, étrangers des deux côtés de la Méditerranée. Le réalisateur Phillipe Faucon étudie depuis une vingtaine d’années les questions d’identité et d’intégration, de discriminations dans la société française avec des films comme Fatima, Samia, La Désintégration ou Amin. Pour Les Harkis, présenté au dernier Festival de Cannes, il réalise cette fois un portrait de groupe en pleine guerre d’Algérie. Deux jeunes Algériens s’engagent dans l’armée française, mais quand la fin du conflit approche, leur sort devient incertain. Procédant toujours de la même rigueur dans la mise en scène, attentif à voir les choses de l’intérieur des hommes sans jamais en faire un film à sujet, il décrit toute la complexité de ce conflit. Un travail sensible essentiel.

Les Harkis de Philippe Faucon, sortie le 12 octobre