22 Oct Histoire d’amour sidérale
Il y a quelque temps, les bacheliers planchaient sur le sujet L’Art est-il plus nécessaire que la Science ? Avec leur dernière création, Stellaire, Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet de la Cie Stereoptik donnent un élément de réponse. « Le lien entre l’art et la science est assez évident pour ce qui concerne leur rapport à l’inattendu. Beaucoup de découvertes scientifiques sont nées d’erreurs, de déviations imprévues. Dans l’art, c’est pareil. Un artiste change de direction sans le prévoir, selon les surprises, les contraintes qu’apporte une manière, un geste. » Deux univers a priori différents, mais qui se complètent et s’entremêlent dans Stellaire, leur dernière création. Astrophysicienne, l’héroïne de l’histoire travaille sur l’espace-temps. Un beau jour, elle percute un peintre qui explore des mondes parallèles. De leur rencontre naît une belle romance qui nous entraine dans une rêverie poétique. Pour une immersion totale, un écran noir occupe le fond de la scène. Apparaît alors une tache lumineuse, bientôt suivie d’une autre… puis plein d’autres encore, pour former ainsi le ciel constellé d’étoiles. Installés en bord de scène, Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet jouent de nombreux instruments, manipulent de multiples accessoires, et Stellaire se matérialise sous nos yeux. Ils créent ainsi une sorte de film d’animation hybride avec des séances vidéo réalisées en amont puis transformées en direct. Les deux compères utilisent également un aquarium pour dissoudre la peinture et produire un effet tout à fait bluffant qui hypnotise notre rétine. C’est une technique qu’ils affectionnent tout particulièrement et que vous retrouvez dans chacun de leur spectacle. Une pièce à la lisière du théâtre d’objets et du ciné-spectacle qui nous donne des réponses sur l’Univers tout en nous questionnant et nous donnant l’envie de prolonger l’expérience.
2 nov 19h30, 3 nov 14h30 & 19h30, Théâtre Liberté, Toulon. Rens: chateauvallon-liberte.fr