03 Nov Foule sociale, soif d’idéal
Du 14 au 20 novembre, le Festival du Cinéma Social revient pour une 4e édition toujours plus au cœur de la réalité. Avec 25 œuvres en compétition, il est question d’explorer les quotidiens et les parcours de vie des oubliés, et de penser nos expériences individuelles autrement.
Porté et organisé par HETIS (Haute École du Travail et de l’Intervention Sociale), dans le cadre de l’Automne de l’Image à Nice, le festival pense le social tel qu’il devrait l’être : une réalité aux points de vues multiples, crue, mais aussi poétique. Les voir constitue la première étape, mais il faut aussi aller plus loin : parler des difficultés, des solutions, faire des rencontres… C’est pourquoi les films à l’affiche, pour certains, feront l’objet de débats en présence des réalisateurs et de professionnels du secteur social, à la BMVR Nucéra.
Parmi cette sélection protéiforme — documentaire, fiction, animation… voire réalité virtuelle, avec Affiorare de Rossella Schillaci, plongée saisissante dans le quotidien d’enfants et de leurs mères incarcérées, en partenariat avec la Micro-folie départementale —, on retrouvera À cœur perdu de Sarah Saidan, un film d’animation autour de l’exil, de la nostalgie. D’origine iranienne, l’auteure fut frappée par la confusion lorsqu’on lui demanda un jour : « Quand est-ce que tu rentres chez toi ? » Avec ce long métrage, elle nous parle d’Omid, venu s’installer en France avec sa famille. Être un immigré, c’est avoir son cœur qui chavire entre espoir et nostalgie, à tort ou à raison, parfois. C’est vivre des moments drôles lorsqu’on est confronté à une culture qui n’est pas originellement nôtre. C’est rêver de l’odeur de « chez soi », chanter les musiques de son enfance. Mais quand on y retourne pour savoir si notre cœur y est resté, la réalité nous rattrape. Où se trouve vraiment la maison ? Au programme aussi, le documentaire Chasser les dragons d’Alexandra Kandy Longuet pour une immersion dans la salle de consommation à moindres risques de Liège, ou encore le documentaire animé La Case de Marion Auvin qui dénonce les conséquences de la lesbophobie.
Finalement, le festival du cinéma social, c’est plus que de simples projections et débats, c’est un traité pour la réconciliation sociale par l’art.
14 au 20 nov, Cinéma Belmondo, Pathé Gare du Sud, Villa Arson, Laure Ecard. Nice. Rens: festivalducinemasocial.com