Pas si Classique !

Pas si Classique !

C’est la Der au Palais Acropolis, du 9 au 11 décembre. Après 17 éditions qui se sont déroulées dans la coque inversée du paquebot du Palais des Congrès de Nice, installée sur la Promenade du Paillon, C’est Pas Classique sera hébergée ailleurs en 2023…

Sil change de site, gageons que le festival continuera d’honorer son objectif initial : « promouvoir le répertoire classique, sensibiliser à sa variété et à sa modernité, loin des clichés d’une musique rébarbative« . À l’image de cette nouvelle édition qui mariera de nouveau les genres, avec une quarantaine de concerts gratuits à l’éclectisme résolu où les thèmes Jeune public, Classiques revisités et Vraiment pas classique permettront au public de faire leurs choix parmi la pléthore de propositions. 

Au milieu de tout cela, le premier temps fort sera à n’en pas douter la venue du Grupo Compay Segundo. La formation cubaine présentera son nouvel album, Vivelo, avant de basculer en version symphonique, en compagnie de l’Orchestre national de Cannes, dirigé par Benjamin Levy

Puis ce sera un véritable défilé… On retrouvera le contre-ténor Théophile Alexandre et Zaïde, quatuor à cordes 100% féminin, ou encore la soprano Anouk Defontenay qui déploiera le spectre de sa tessiture avec un timbre de mezzo-soprano aux riches graves, sans artifices, avec l’Ensemble Baroque de Nice, sous la direction de Gilbert Bezzina, pour un concert spécial axé autour de grands airs d’opéra de Vivaldi et Haendel. On y entendra des extraits de Nisi Dominus, Farnace, Juditha Triumphans, Il Giustino, ou encore Alcina et Ariodante. Dans le spectacle KodeX, Les Muses, quatuor à cordes électrique féminin, seront rejointes par le contre-ténor mezzo, Michaël Koné Saki, qui, comme elles, adore la mixité musicale, et dont la voix passe avec aisance et fluidité du chant lyrique aux musiques actuelles. Ils seront accompagnés par le batteur Jean-Pascal Molina, présent sur les scènes de jazz et de musiques du monde. On entendra également les ballades de Frédéric Chopin, interprétées par Hélène Tysman, qui répondront aux écrits d’Alfred de Musset, servis par Francis Huster. Vous en voulez encore ?

Eh bien, sachez que la clôture mettra à l’honneur la guitare, avec Thibault Cauvin, accompagné ici encore par l’Orchestre national de Cannes. « Le Petit Prince de la six cordes » est né avec une guitare, celle que lui a tendue son père, lui-même musicien. À 20 ans, il devient le guitariste le plus titré au monde. Son jeu universel et sa personnalité attachante charment et rassemblent tous les publics. Aujourd’hui, les médias sont unanimement séduits par le « phénomène Cauvin« , et son rêve d’enfant de jouer des notes capables de toucher tous les cœurs semble se réaliser, ce qu’il ne manquera pas de faire lors de ce final somptueux où il conviera sur la scène de la salle Apollon Ballaké Sissoko, maître de la kora, improvisateur, compositeur surdoué et passionné, et Yarol Poupaud, dernier guitariste de scène de celui qui fut « l’idole des jeunes »…

Un Johnny Hallyday que l’on « retrouvera » dans un hommage exclusif C’est pas Classique ! En effet, le célèbre compositeur, pianiste et directeur musical français Yvan Cassar, ami du chanteur français décédé en 2017, a imaginé un show unique mêlant la voix de Johnny à l’Orchestre Philharmonique de Nice, accompagné par un chœur de quarante voix. « Fidélité absolue à la volonté et aux goûts de l’artiste, rigueur musicale et scénographie réalisée sur mesure pour ce concert qui s’annonce exceptionnel« , nous promet-on. On n’en doute pas !

9 au 11 déc, Palais Acropolis, Nice. Rens: cpc.departement06.fr

Quatuor Les Muses © Darius Salimi