Divine diva

Divine diva

2023 sera la première année de Cecilia Bartoli à la tête de l’Opéra de Monte-Carlo ! Sa réputation d’artiste accomplie et de travailleuse acharnée sur les planches nous promet une saison somptueuse en Principauté, qui débutera dès le 20 janvier avec l’opéra de Haendel, Alcina, en version concert.

Haendel composa cette œuvre en 1735, sur un livret inspiré par le poème épique Orlando Furioso de l’Arioste. Il sera proposé en création au public londonien de Covent Garden, le 16 avril de la même année. Une fois de plus, l’intrigue se tournera vers un amour contrarié ; une fiancée, désespérée de ne pas voir revenir son bien-aimé, décide de partir à sa recherche et découvre qu’il est tombé sous le charme de la redoutable magicienne Alcina ! Tout est réuni pour faire un opéra ! Retirée sur son île avec sa sœur Morgana, Alcina capture des hommes dont elle fait ses amants avant de les transformer en bêtes sauvages. Lorsqu’arrive Ruggiero, elle en tombe éperdument amoureuse. La fiancée de ce dernier, Bradamante, travestie en homme, vient à son secours et sa présence suscite de nombreux imbroglios amoureux. La fuite de Ruggiero se soldera par l’effondrement du royaume de la magicienne.

Il s’agira d’une Première à l’Opéra de Monte-Carlo en version scénique, dans laquelle Cecilia Bartoli campera le rôle-titre de l’opéra. Autour d’elle, Philippe Jaroussky interprétera le personnage de Ruggiero, Sandrine Piau celui de Morgana, Varduhi Abrahamyan celui de Bradamante, Maxim Mironov celui d’Oronte, Peter Kalman sera Melisso et Kathrine Sehnert incarnera Cupido. Les musiciens du Prince-Monaco et les protagonistes seront dirigés par Gianluca Capuano, tandis que le tout sera harmonieusement mis en scène par Christof Loy.

Signalons que cette année 2023 démarrera sur les chapeaux de roue puisque, le 25 janvier, l’Opéra accueillera aussi le fameux Stabat Mater de Rossini, dans un concert de chœur que dirigera Stefano Visconti. Tandis que 2022 se clôturera avec Lakmé, opéra qui s’inscrit dans la vague orientaliste qui parcourait l’Europe du XIXe siècle. Mais c’est aussi et surtout un portrait de femme inoubliable : la pureté de son amour, l’impossibilité de le vivre puis le sacrifice ultime de sa vie, est au fond ce qui émeut le public à chaque représentation de cette œuvre de Léo Delibes.

Lakmé, 11 déc 15h, Opéra de Monte-Carlo, Monaco
Alcina, 22 jan 15h, 24 & 26 jan 19h, Opéra de Monte-Carlo, Monaco
Stabat Mater, 25 jan 20h. Opéra de Monte-Carlo, Monaco
Rens: opera.mc

photo : Alcina © Monica Rittershaus