Suites Kamasutriennes

Suites Kamasutriennes

L’art contemporain déniaisé par Gilbert Pédinielli ! Loin du puritanisme ambiant, l’artiste nous propose ses Suites Kamasutriennes, combinaisons énigmatiques, quadrillage du plan ou du territoire qui se décline à l’infini…

Gilbert Pédinielli, persiste et signe avec ses toiles géométriques et les combinaisons qu’elles proposent, qu’il décrit ainsi : « 1 toile : 4 positions + 2 figures : 8 positions. 2 toiles : 16 positions + 4 figures : 128 positions. 3 toiles : 64 positions + 6 figures : 4608 positions. Après 3 toiles, je ne compte plus… Toiles qui n’ont ni droite ni gauche, ni haut ni bas et qui n’ont presque plus ni endroit ni envers. Toiles sans couleur, exclusivement composées de valeurs : Gris, noir, blanc en fond, en aplat. Seuls 10 traits composent la surface lisible. Toujours le tracé régulateur du nombre d’or. Toujours des suites qui tendent vers l’infini. »

Gilbert Pedinielli poursuit ainsi son travail sur le nombre d’or entamé il y a deux ou trois ans. Il garde un humour assez mordant pour parler de thématiques galvaudées de certaines tendances actuelles de l’Art Contemporain : « Voilà 5 ans que je sens venir de loin le temps des fleurs, puis l’appel de la forêt, ensuite le retour à la nature, enfin les paysages charmants dans l’art contemporain. Thèmes développés certes depuis la naissance de la peinture. Des artistes âgés, installés, « des cadors », « des pointures », « des flèches ». Après avoir montré leur cul, leur sexe, leur merde, après avoir vendu des aspirateurs et des motos, après avoir plongé dans du formol des êtres vivants coupés en deux, exposé des objets quotidiens grossis au moins cent fois, donné dans des divers ébats aquatiques, masturbé les concepts laudateurs de zélés curateurs, craché sur la peinture-peinture ad nauseam, ces mêmes artistes prennent le chemin de la sylvothérapie. Siffô, ils entament leur retour d’âge par une sorte de repentir agreste devant effacer leur péché de jeunesse, une nouvelle absolution radicale peut-être ? Leur disque dur cervical, devenu cerveau mollet s’aperçoit qu’il ne reste que la nature, saccagée par le système qui les a encensés ou qu’ils ont encensé. Alors ils inondent de fleurs et la jeune génération suit. Le prochain travail sera donc : DANSONS LA VILLE ! » C’est clair ! Il ne vous reste plus qu’à aller voir son exposition et échanger… Le débat est ouvert, à la Galerie Depardieu.

Jusqu’au 14 jan, Galerie Depardieu, Nice. Rens: galerie-depardieu.com

photo : Gilbert Pédinielli © Galerie Depardieu.