Strauss, père et fils

Strauss, père et fils

C’est une véritable entreprise familiale que les Strauss ont montée du côté de Vienne durant le 19e siècle. Un empire musical que racontera l’auteur Alain Duault, lors d’un récit-concert en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Nice, le 19 mars.

À partir du 19e siècle, le rôle de Vienne se révèle considérable dans le développement de la valse. La ville ouvre partout de grandes salles recouvertes de parquet. La valse dansée à la manière paysanne, en sautillant, va se transformer en une danse de salon où l’on tourne en glissant sur le sol. On considère généralement que l’histoire de la valse est étroitement liée à celle de la famille Strauss.

Le premier, Johann Strauss, né en 1804, grandit dans une ambiance populaire. Son style est impérieux et tonique. Son coup d’archet, violent et sensuel, de tradition tzigane. À Vienne, dira Wagner, la foule est littéralement enflammée par Strauss ! Compositeur de 250 valses et autres danses, celui-ci voyagera à travers toute l’Europe où il fait apprécier la valse viennoise, à la tête de son orchestre. Son fils, Johann Junior, qui a reçu une formation musicale beaucoup plus solide que son père, compose pour sa part des valses plus élaborées sur le plan musical, qui se rapprochent davantage de la musique classique. Avec lui, elle n’a plus rien de sauvage, elle est devenue un rythme sacré…

Alain Duault n’a pas son pareil pour parler de la musique et nous la faire comprendre. En compagnie de la jeune soprano française Julie Goussot, qui illuminera de son timbre d’argent quelques mélodies viennoises bien connues, et de la formidable Jane Latron à la baguette, il nous conduira donc à travers les générations de cette famille pas comme les autres, à laquelle il convient d’ajouter les deux autres fistons, Josef et le plus discret Eduard, tous infatigables pourvoyeurs de « tubes » universels.

19 mars 15h, La Cuisine, Nice. Rens: opera-nice.org

photo : Alain Duault © DR