27 Mar Fascinant violon
L’Italie, toujours elle, est souvent au cœur des programmes proposés par l’Ensemble Baroque de Nice et son directeur Gilbert Bezzina, qui revendique son attachement à la musique italienne.
Pour fêter ses 30 ans d’existence, l’ensemble azuréen revient tout au long de cette saison sur son passé, comme une sorte de best of, et a inscrit au programme de son concert d’avril un périple musical autour du compositeur italien Pietro Antonio Locatelli. Et quel voyage ! Car Locatelli, c’est la virtuosité faite interprète, à tel point qu’il était jalousé par son successeur Paganini, qui empruntera dans ses Caprices quelques-uns de ses « trucs ». L’Ensemble Baroque de Nice est familier de ce fougueux italien puisqu’il lui a déjà consacré un disque, justement autour de ses Concerti grossi opus VII, qui seront joués en l’église Saint-Martin – Saint-Augustin.
Locatelli est né en 1695 dans la belle ville de Bergame, il devient l’élève de Corelli à Rome, puis sillonne l’Europe et acquiert la réputation du « plus grand violoniste de son temps« . Il finit par s’établir à Amsterdam où il anime la vie musicale jusqu’à sa mort, en 1764. Corelli n’est pas un théoricien de la musique, il fait partie de ces compositeurs interprètes davantage fascinés par leur instrument. Il laissera un corpus d’œuvres, sonates et concerti, assez impressionnant. Son opus VII, écrit en 1741, est constitué de six concerti, dont le célèbre Il piano d’Arianna, le fil d’Ariane, pièce qui raconte en musique les émotions de l’héroïne athénienne.
Signalons que le concert sera précédé, le 11 avril, d’une conférence du musicien Colin Heller sur l’instrumentation dans la musique baroque italienne.
Conférence: 11 avr 15h, BMVR Louis Nucera / Concert: 14 avr 20h30, Eglise Saint-Martin – Saint-Augustin. Nice. Rens: ensemblebaroquedenice.com
photo: Ensemble Baroque de Nice ©Lionel Bouffier