28 Mar Une histoire de famille
François Berléand et Niels Arestrup partagent les planches du Théâtre Princesse Grace à Monaco, l’occasion d’une soirée placée sous le signe des retrouvailles et des secrets de familles…
Inspirée de faits réels, 88 fois l’infini ouvre le livre d’un conte de famille. Un conte dans lequel certaines rancœurs se révèlent après un long moment de silence. Sur scène François Berléand et Niels Arestrup interprètent les rôles de Philippe et Andrew, deux frères brouillés depuis près de 13 ans sur fond de rivalité amoureuse. Chacun a emprunté son propre chemin quand leurs trajectoires se croisent de nouveau grâce à une valise ayant appartenu à leur père, seul point d’intersection entre ces deux mondes désormais opposés. Alors lorsque Philippe, dont l’existence a longtemps été écrasée par son père, débarque de nouveau dans la vie d’Andrew, pianiste brillant ayant vécu à l’inverse avec ce même père absent, la pièce prend des allures de règlement de comptes. En même temps que s’ouvre cette valise, vérités, mensonges, petites et grandes histoires se révèlent au grand jour et s’entrecroisent.
« Il y a quelque chose d’universel sur l’histoire de la famille, sur l’histoire des frères, sur l’histoire des origines. J’ai découvert dans le texte d’Isabelle Le Nouvel qu’un piano avait 88 touches. D’une certaine façon je trouve ça magnifique parce qu’avec 88 qui est le chiffre de l’infini, sur un piano, trois notes de musique peuvent être interprétées de tellement de façons différentes. Pour moi, c’est comme la vie, on peut l’interpréter de tellement de façons différentes« , explique le metteur en scène Jérémie Lippmann. Ressentiments, incompréhensions, colères, un large panel d’émotions s’entremêlent dans ce décor minimaliste et accouchent, peut-être enfin, d’une réconciliation fraternelle entre ces deux univers fragmentés.
6 avr 20h, Théâtre Princesse Grace, Monaco. Rens: tpgmonaco.mc
photo: 88 fois l’infini © Céline Nieszawer