28 Mar Une incessante renaissance
Par un joli hasard du calendrier, à dix jours près, c’est le 31 mars que le Théâtre La Licorne présente Le Sacre du Printemps dans une version chorégraphiée par Louis Barreau.
Pour sa sixième création, le jeune chorégraphe nantais a souhaité s’approprier la partition d’Igor Stravinsky qui a marqué un tournant aussi bien dans l’histoire de la musique que dans celle de la danse, avec l’œuvre de Vaslav Nijinski. Il existerait près de 400 versions du Sacre depuis 1913, rendant cette pièce quasiment incontournable tant pour les chorégraphes qu’elle ne cesse d’inspirer que pour le public qui continue à se laisser surprendre.
Grâce à l’extrême diversité dans laquelle évolue la danse contemporaine, Louis Barreau a facilement trouvé sa propre vision à offrir. Dès la création de sa compagnie, il a mis au cœur de son projet artistique la relation entre musique et danse, la recherche d’une composition visuelle par les danseurs permettant d’offrir une autre manière de percevoir la musique. Bercé depuis son plus jeune âge par la musique classique, c’est toutefois un langage contemporain qu’il développe dans la danse à partir d’une bande-son qu’il analyse et décortique pour en dégager des principes spatiaux : « Chorégraphier c’est orchestrer le mouvement dans l’espace et le temps« , explique-t-il. La partition de Stravinsky, tout en puissance et intensité, lui permet d’imaginer une danse où alternent tension et détente. Adepte de l’abstraction, son Sacre ne raconte pas d’histoire. Le mouvement se suffit à lui-même. Valérie Juan
31 mars 19h30, Théâtre de la Licorne, Cannes. Rens: cannes.com
photo: Le Sacre Du Printemps © Thibault Montamat – Didier Olivré