Coup de maître

Coup de maître

Véritable guitar hero, le jeune Kevin Saura présente son premier album Dirty talks, chez Rubaskapeu Production. Une œuvre plus qu’aboutie.

Prodige de la guitare électrique, à l’aise dans tous les styles (jazz, rock, funk…), il s’est entouré, pour créer cet opus, de ses habituels compagnons de route : Mickaël Berthelemy (orgue Hammond), Romann Dauneau (basse électrique), Nino Zuppardo (batterie) et Philippe Ciminato (percussions). Alors que nous avons récemment perdu plusieurs guitaristes de légende (Beck, Crosby, Verlaine….), il est bon de voir un jeune homme, la petite trentaine, reprendre le flambeau. Composé uniquement d’originaux signés Kevin Saura, ce disque constitue un véritable plaisir pour les oreilles, une offrande qui fait voyager de Wes Montgomery à John Scofield, deux influences revendiquées, à travers une musique originale et roborative. Prouesse instrumentale et virtuosité donc, mais pas seulement… Le feeling et l’émotion sont aussi au rendez-vous, et j’en veux pour preuve les titres Quiet storm (hommage à la chanteuse Sade ?) ou Scoffee. Un album qui donne tout son sens à la citation de Corneille dans Le Cid : « Et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître » !

Dirty Talks, Kevin Saura (Rubaskapeu Production)