Le jour se rêve aussi

Le jour se rêve aussi

Il est peu probable qu’en 1976, alors qu’il n’était qu’un simple étudiant au 11e étage du 55 Bethune Street à New York, Jean-Claude Gallotta ait rêvé ce jour… Et pourtant.

Celui qui est devenu l’un des chorégraphes les plus reconnus de France, notamment pour son rôle représentatif de la Nouvelle Danse Française, retourne aux sources de son apprentissage en s’inspirant de Merce Cunningham auprès duquel il a forgé son écriture chorégraphique pendant deux ans. Contrairement aux pièces les plus récentes pour lesquelles Jean-Claude Gallotta a fait appel à des thématiques, Le jour se rêve ne s’embarrasse d’aucune narration, se laissant uniquement porter par une recherche abstraite pure autour de l’expérience du mouvement à laquelle se joint un « carrefour d’échanges » de sons et d’images. 

Pour la musique, il s’est rapproché de Rodolphe Burger lui demandant d’imaginer trois séquences aux couleurs différentes. Les costumes ont été confiés à Dominique Gonzalez-Foerster qui a reçu carte blanche pour faire émerger sa fantaisie. Il reprend là aussi le concept d’autonomie des arts développé par Cunningham. 

La pièce se décompose en trois univers entre lesquels le chorégraphe s’accorde deux solos. On y retrouve sa signature faite d’une danse joyeuse accompagnée de ces petits gestes qui lui sont propres. Aux ensembles dynamiques à la limite de la transe répondent des parties plus lentes imaginées parfois à la façon d’un slow motion, tandis que ce jour rêvé s’achève dans une infinie douceur.

24 & 25 mai 20h30, Théâtre Liberté, Toulon. Rens: chateauvallon-liberte.fr