23 Mai La Dolce Vita
À Nice, Le Rialto accueille la production italienne d’hier, d’aujourd’hui et de demain, à l’occasion du 12e Festival du Film Italien.
Vous vous en doutez, avec un tel patronyme, La Strada met un point d’honneur à défendre le cinéma transalpin. Alors lorsqu’une nouvelle édition du Festival du Film Italien, organisé par Le Rialto, pointe le bout de son nez, elle figure en bonne place dans ses colonnes. Et comme chaque année, c’est à la fin du printemps que l’établissement azuréen art & essai nous offre un joli bouquet d’avant-premières, de classiques que l’on revoit toujours avec plaisir, et de curiosités à découvrir. De Nanni Moretti à Roberto Rossellini en passant par Alice Rohrwacher, le programme de cette 12e édition (la première pour la nouvelle direction du Rialto!), sous-titrée Dolce Vita, est particulièrement attrayant.
En ouverture, le 2 juin, c’est en avant-première que sera projeté le nouveau film de Marco Bellocchio, L’Enlèvement. Présenté en compétition au Festival de Cannes 2023, il s’inspire de l’histoire vraie d’Edgardo Mortara, jeune garçon juif, enlevé de force de sa famille bolognaise par le Vatican, en 1858, pour être élevé comme chrétien. Autre temps fort, autre sélection cannoise, autre avant-première, Vers un avenir radieux, le dernier film de Nanni Moretti, avec Margherita Buy et Mathieu Amalric, sera présenté le 10 juin. Avec ce long métrage, le cinéaste opère un retour à la comédie, à la satire et à la critique de la société italienne, mais affirmait récemment auprès de La Repubblica ne pas vouloir en faire un film testament.
Également au chapitre des avant-premières, Il Boemo de Petr Vaclav, projeté en présence du réalisateur le 6 juin, Il Colibri de Francesca Archibugi, avec Pierfrancesco Favino, Bérénice Bejo et Laura Morante, ou encore La Chimère, dernier projet très attendu d’Alice Rohrwacher, avec Alba Rohrwacher et Isabella Rossellini. Présentée en clôture du festival, le 18 juin, cette œuvre – également en sélection officielle à Cannes – explore les thèmes de l’amour, de la perte et… de l’archéologie !
Puisqu’on parle du passé, un Festival du Film Italien sans « classiques » serait comme une pizza sans fromage. Alors, parmi les œuvres à voir ou revoir, notons Mama Roma de Pier Paolo Pasolini (1976), Les onze fioretti de Saint François d’Assise de Roberto Rossellini (1951), ou Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola (1976). Enfin, dans la catégorie des curiosités, on vous conseille Seule contre la mafia de Damiano Damiani (1970), avec Ornella Muti et une musique d’Ennio Morricone, et Meurtre à l’italienne de Pietro Germi (1959), avec la toute jeune Claudia Cardinale.
2 au 18 juin, Cinéma Le Rialto, Nice. Rens: cinemarialto.fr
photo: Vers un avenir radieux de Nanni Moretti © DR