28 Juil La Licorne n’est pas un mythe !
Depuis plusieurs années, le Théâtre La Licorne met l’accent sur des spectacles de grande qualité destinés au jeune public, et la saison 2023-2024 poursuit sur cette voie. C’est pourquoi l’établissement bénéficie de l’appellation de scène conventionnée d’intérêt national, mention « art, enfance et jeunesse », renouvelée jusqu’en 2026. Particulièrement pertinente, La programmation s’accompagne d’un ensemble d’actions de formation et d’interventions en milieu scolaire qui encouragent la réflexion et l’épanouissement de la jeunesse, creuset de la société de demain.
La programmation sera détaillée aux petits et grands curieux, le 12 octobre prochain – mais puisqu’on est sympa, voici quelques mots sur cette nouvelle saison, en exclusivité ! Une présentation qui interviendra après avoir tremblé des acrobaties du Collectif La Meute qui installera sa roue de la mort sur la Place P. Roubaud, à Cannes la Bocca. Dans ce spectacle 78 tours, deux acrobates accompagnés d’un musicien utilisent cet agrès traditionnel avec humour, fantaisie et tout le talent indispensable à la maîtrise d’une telle discipline.
Remis de ces émotions fascinantes, le jeune public et les parents seront attendus pour le grand rendez-vous annuel des vacances de la Toussaint : le Festival P’tits Cannes à you. Dix jours de joie, de découvertes et d’émerveillement. Connaissez-vous la sieste théâtrale ? Une manière très douce de se laisser aller et nourrir son esprit de Merveille(s). Adapté aux enfants dès 1 an, la Cie Un château en Espagne offre une rêverie où le regard porté sur la chose la plus minuscule devient un immense trésor. Les plus grands (3/4 ans) rempliront leurs yeux d’étoiles avec du théâtre d’ombres (L’ombre des choses), des marionnettes (Paperclay), du cirque d’objets (Les petits touts) et même de la danse quand celle-ci laisse essentiellement la place aux sensations, Comme le vent dans les voiles par la Cie NGC25. Enfin, les aînés (8/9 ans) apprécieront des spectacles faisant appel à davantage de références comme Les Fables revisitées par l’Agence de Voyages Imaginaires, ou Hermès, le dieu espiègle proposé par la Cie Arketal qui, avec 30 ans d’expérience en matière de marionnettes articulées, est devenue incontournable.
L’esprit des P’tits Cannes à you soufflera ensuite tout au long de l’année à raison de deux à trois spectacles par mois alternant théâtre, danse et autres formes variées choisies pour la pertinence de l’approche qu’elle porte sur la création. L’histoire de Petite Touche par exemple, proposée par le Théâtre Désaccordé, est accessible aux personnes déficientes visuelles grâce à un prologue qui leur permet de découvrir les personnages en amont. Enfin, La Licorne sera une nouvelle fois partenaire du Festival de Danse, aux côtés de la Plateforme Studiotrade impulsée par Eric Oberdorff, en accueillant la Cie Mouvimento, dont la chorégraphe Wendy Cornu sera en résidence de création. On a toutes les raisons de croire en La Licorne ! Valérie Juan
ET LES JEUDIS DU JAZZ ALORS ?
En parallèle à la programmation destinée au jeune public, un autre rendez-vous proposé par la ville de Cannes demeure toujours très attendu : celui des Jeudis du Jazz, présentés dans l’intimité du Théâtre Alexandre III. Sous la houlette de Benjamin Brégeaut, le premier jeudi du mois est devenu un jour automati- quement coché sur l’agenda grâce à des soirées lumineuses qui collent à l’actualité musicale : le résultat d’un programmateur qui arpente la planète jazz plutôt que le catalogue d’un tourneur et qui est animé d’une curiosité le poussant à être à l’écoute des ar- tistes dont les noms se murmurent chez les passionnés. La tradi- tion est respectée pour le premier concert de la saison qui se fera en collaboration avec le festival Jazz sous les Bigaradiers et ac- cueillera pour l’occasion Sophie Alour. Fraîchement primée d’une Victoire de la Musique Jazz, la saxophoniste a clairement un nom de famille ancré dans la tradition musicale avec un frère trompet- tiste et une sœur pianiste. Le mois suivant, place au trio bruxellois Dock in Absolute. Jean-Philippe Koch, Victor Kraus et David Kint- ziger avaient déjà bien intrigué avec l’album Unlikely, sorti en 2017. Voilà donc le second opus qui devrait sortir quelques semaines avant leur passage à Cannes ; de quoi découvrir le trio dans les meilleures conditions. L’année 2024 commencera en beauté avec, en janvier, le duo Roberto Negro et Émile Parisien. Les deux vir- tuoses proposeront leur projet Métanuits qui tire son inspiration du compositeur György Ligeti et ses Métamorphoses Nocturnes. Une belle découverte en février avec Kadri Voorand qui alterne piano, voix et violon ; elle sera accompagnée du contrebassiste Mihkel Malgand. La chanteuse estonienne laisse derrière elle une trainée d’éloges qui n’en finissent pas de vanter son charisme et sa voix singulière. Autre musicien à découvrir : le trompettiste américain Hermon Méhari qui, dans son magnifique album Asmara, revisite ses racines érythréennes dont on connait l’importance et la qua- lité à travers ce que l’on appelle l’éthio-jazz. Le final de la saison sera aussi très attendu avec le saxophoniste Rodolphe Lauretta et son projet Kréolia. Il sera pour l’occasion accompagné du MC Napoleon Maddox, une cerise sur le gâteau. Christophe Juan
Dès le 12 oct, Théâtre de la Licorne & Théâtre Alexandre III, Cannes. Rens: cannes.com
78 Tours © DR