
31 Oct À la croisée des mondes
Pratique relativement confidentielle, il y a peu encore, le concept ciné-concert s’impose de plus en plus dans le paysage culturel et rayonne, notamment grâce à des événements comme le FiMé (Festival international des Musiques d’écran), qui aligne, du 4 au 12 novembre, sa 17e édition au cœur de la région toulonnaise.
La musique a toujours fait partie intégrante du cinéma, à tel point qu’aujourd’hui les équipes de production se rapprochent des artistes les plus influents du moment pour composer leurs bandes-son. Musique et cinéma profitent ainsi de cet « échange de bons procédés » : attirer de nouveaux publics dans les salles obscures et offrir une visibilité accrue aux musiciens. Le FiMé semble donc plus que jamais d’actualité en célébrant ce mariage heureux, et va même plus loin puisqu’ici les musiques sont interprétées en live, durant la projection.
Comme à son habitude et dans un désir d’ouverture à tous les publics, le FiMé couvre tout le territoire de l’agglomération toulonnaise avec pas moins de 8 lieux de projection, pour autant de séances. Le festival conserve également le désir de créer du lien entre les générations en choisissant des films d’hier en noir et blanc sur lesquels se posent les notes d’artistes d’aujourd’hui, pour des expériences live hautes en couleur.
Lever de rideau le 4 novembre à Six-Fours, avec la projection de Cœur fidèle, œuvre centenaire de Jean Epstein, « habillé » par les sonorités de Poupa Claudio, pionnier de la scène reggae varoise. Suivront plusieurs soirées autour de films du siècle dernier avec notamment deux classiques de l’immense Buster Keaton : La Croisière du Navigator, accompagné par la pop rock de K-Plan, le 7 novembre à La Garde, puis Ma vache et moi avec le Trio Dixie Cat, à l’Espace des Arts du Pradet, en clôture du festival.
Et puisque le 7e Art ne connait pas les frontières, notez que la soirée du 10 novembre, permettra au public du Liberté à Toulon d’assister, aux premières loges, à la rencontre entre l’univers du soviétique Alexandre Dovjenco et de son film La Terre (1930), véritable contrepied au cinéma constructiviste de la Russie stalinienne, et la voix de Mariana Sadovska pour un voyage vers l’Est, en Ukraine.
4 au 12 nov, lieux divers, Toulon & agglomération. Rens: fimefestival.fr
photo : Mariana Sadovska – La Terre de Alexandre Dovjenco © DR