Amour, gloire et Mozart… La série !

Amour, gloire et Mozart… La série !

Toujours inventive, l’équipe de l’Orchestre national de Cannes, dirigée par le chef Benjamin Levy, a imaginé une « série » dont la forme et le fond devraient réjouir les mélomanes, mais pas que…

De sa longue fréquentation avec le festival de Cannes, l’équipe artistique de l’Orchestre National de Cannes (ONC) réfléchit depuis longtemps à la relation entre la musique et l’image, comme l’explique son directeur musical et chef d’orchestre Benjamin Levy : « Avec Jean-Marie Blanchard, le directeur général, notre longue pratique de la musique de films et de séries, dans le cadre du festival dont nous sommes un partenaire naturel, nous a donné l’idée d’un feuilleton« . Une idée qui prendra la forme d’une « série » au titre prometteur : Amour, Gloire et Mozart, qui n’est pas sans faire penser, sous forme de clin d’œil, à une autre saga, sur les écrans celle-là : Amour, Gloire et Beauté. Premier des quatre « épisodes » en novembre, titré Au nom du Père.

Pour le scénario, Benjamin Levy fait appel au dramaturge et metteur en scène Olivier Py, un enfant du pays, né à Grasse, avec lequel il a déjà travaillé sur un Pelléas et Mélisande à Moscou : « J’ai beaucoup aimé sa poésie, c’est un amoureux de la musique, il n’a jamais peur d’en faire trop ou pas assez, car il est musicien lui-même. » Olivier Py chante en effet sous le pseudonyme de Miss Knife et joue du piano, « qui accompagne sa mélancolie« , dit-il.  Le résultat est, comme le définit Benjamin Levy, « une sorte de pièce avec musique de scène. L’idée n’est pas de faire un récit chronologique, mais plutôt d’aborder dans chacun des quatre épisodes, un aspect de la vie du compositeur, sa relation au père, la question de la mort… » La voix qui portera ce récit peu conforme est celle de la comédienne Anne Durant

S’est adjoint à la réflexion le pianiste David Bismuth, qui a pensé les choix musicaux. « Nous avions un projet avec David autour de Mozart, en 2020, qui n’a donc pas pu aboutir. Puis après une réflexion qu’il a menée sur Beethoven, David est revenu à Mozart pour ce projet en imaginant un programme musical un peu chronologique. Mais surtout c’est un panachage, dans lequel on entendra des extraits de concerto, de symphonie, de la musique de chambre, de la musique pour piano et même de la voix. Une forme de concert originale en somme. » Cette série permettra donc également de mettre en valeur les musiciens de l’orchestre sous toutes leurs formes. 

Et comme dans toute série, il y a un générique : l’orchestre l’a commandé à Cyrille Lehn qui a créé une sorte de « pot-pourri » qui évoque les tubes de Mozart, du premier Koechel au dernier. « Cette série, c’est un peu une rêverie sur le personnage et sa contemporanéité« , conclut Benjamin Levy. Nul doute qu’elle arrachera le public à ses écrans, pour rallier du 23 novembre au 28 janvier, les curieux d’une relecture de l’œuvre de l’un des plus grands compositeurs. Ne ratez aucun épisode !

Ep. 1 – Au nom du père, 23 nov 19h15 & 26 nov 11h • Ep. 2 – Viva la libertà, 7 déc 19h15 & 10 déc 11h • Ep. 3 – La femme idéale, 11 jan 19h15 & 14 jan 11h • Ep. 4 – Vaincre la mort, 25 jan 19h15 & 28 jan 11h. Auditorium des Arlucs, Cannes. Rens: orchestre-cannes.com

photo : Olivier Py © Christophe Raynaud de Lage

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