
31 Oct Les lendemains du jazz
L’automne est bien là, mais il y a tout de même une éclaircie au cœur de la grisaille : le retour en novembre de Jammin’ Juan, sorte de MIDEM du jazz qui nous a fait découvrir depuis plusieurs années des artistes qui ont depuis conquis les cœurs des amateurs et les grandes scènes, Jazz à Juan en particulier…
Jammin’ Juan, c’est chaque année une offre artistique exigeante et pointue. Événement annexe à Jazz à Juan, créé il y a 6 ans, il permet aux professionnels du secteur (directeurs artistiques de festival ou de salle, agents, labels…) de se rencontrer et d’échanger, et offre la possibilité à une sélection d’artistes émergents, ou peu connus en France, de se produire devant ces mêmes professionnels lors de showcases en journée, et de concerts ouverts au public en soirée. Du 8 au 10 novembre, 22 formations et projets sont à découvrir, sans oublier des after jam sessions, en accès libre au Borsalino, animés par Adrien Pigeat et Second Brain. Parmi eux, un artiste encore peu connu dans nos contrées, mais déjà une star à Los Angeles – il joue notamment avec Lenny Kravitz : le trompettiste Ludovic Louis, que l’on retrouvera le 9 novembre. Son mélange de jazz, funk et groove fait penser à Miles Davis, ce qui n’est pas un mince compliment, avouons-le !
Au programme le 1er jour : le quintet de Cathy Heiting, originaire d’Aix-en-Provence, la formation latine de Jeanne Michard, le Marco Poingt Trio, et les groupes de ElliAvir, Alba Carreta et Vladimir Torres. Le 2e jour, outre Ludovic Louis, seront à l’affiche : le trio de Jad Salameh, le Hip Horns Brass Collective, formation cuivrée de Barcelone, Antonio Lizana, Daoud et le JF Trio. Enfin, le 3e jour se succéderont le No Duo, Anthony Jambon, vu plusieurs fois à Monaco, le quartet de Clélya Abraham, le Aleph Quintet, Fergus McCreadie, et Benjamin Asnar. Quant aux concerts en soirée, ils permettront au grand public de découvrir le chanteur mandingue Momi Maiga et sa kora, le Josefinn’ Austral View, projet panaustral qui invite à l’évasion avec son syncrétisme musical de musiques autochtones articulées par le jazz, puis le Alexandre Cavaliere Quartet, projet mêlant musique manouche, idiome be-bop et jazz moderne.
Voilà donc un « who’s who » du nouveau jazz français et international, qui sait respecter la tradition, tout en intégrant les sons d’aujourd’hui : hip-hop, rock, electro… Un rendez-vous phare de cet automne où le jazz de demain se joue !
8 au 10 nov, Palais des Congrès Antipolis, Antibes. Rens: jammin.jazzajuan.com
photo : Jozéfinn’ Austral View © Kabardock