
31 Oct Muscle ton jeu !
Fruit d’entretiens réalisés auprès de quelques personnalités du ballon rond, Le Syndrome du banc de touche, à découvrir à La Garde et Fréjus, est une ode à la loose, à ceux qui, longtemps restés dans l’ombre, finissent par trouver la lumière.
12 juillet 1998, Aimé Jacquet devient le premier sélectionneur français à soulever la Coupe du Monde. Point d’orgue d’une période de quatre années durant lesquelles ses convictions ont essuyé de vives critiques allant jusqu’à questionner sa légitimité au poste dont il avait la charge. 20 ans plus tard, Léa Girardet se retrouve elle aussi dos au mur, s’interrogeant à son tour sur sa place dans le monde de la comédie.
Le syndrome du banc de touche est le résultat d’un parallèle entre le sport et la vie en société. À l’instar des remplaçants de cette Coupe du Monde 1998, la comédienne se retrouve à son insu dans l’ombre de ses pairs en haut de l’affiche. Après sa formation, la jeune femme se retrouve seule face à une situation de chômage difficile à vivre. Mise à l’écart, alors que sa carrière ne fait que débuter, son sentiment d’illégitimité ne fait que croître au point de se voir tomber dans l’oubli et d’être incapable d’intégrer le cercle social de ceux qui attirent la lumière. Et pourtant… voilà le commencement de quelque chose de grand.
Le parcours d’Aimé Jacquet devient alors un exemple de résilience. Lui, le Stéphanois décrié, voire humilié, n’a cessé de suivre ses idées jusqu’à sa plus belle réussite, un triomphe 3-0 sur le Brésil. Au final, n’est-ce pas cela même l’essence de toute existence ? Se nourrir de ses doutes, accepter l’échec et forcer un peu son destin ? Et si la recette du succès en tant que comédienne était la même ? Léa Girardet se donne la chance, prend à son tour la lumière et se glisse dans la peau d’une titulaire, préservant ses convictions jusqu’à s’extirper du banc de touche. Au fil de son cheminement se dressent pourtant agent artistique, conseillère Pôle emploi, ou encore psychanalyste… Et si tous lui imposent ce rapport de force quelque peu inégal, la comédienne n’en démord pas et parvient à récupérer son poste de titulaire dans le film de sa vie.
21 nov 20h30, Théâtre Le Forum, Fréjus. Rens: theatreleforum.fr
22 nov 20h30, Théâtre Le Rocher, La Garde. Rens: FB LeRocher83
photo : Le syndrome du banc de touche © Pauline Le Goff